lundi 30 janvier 2012

L'autre



Ce week-end, la formation de consultant dont je vous ai déjà parlé nous a entrainés vers de nouvelles aventures humaines.

Le thème de ces trois jours était la relation. Nous avons successivement abordé les relations de couple et les relations parent-enfant, dans tous leurs aspects, qui, comme nous le savons tous, peuvent être tellement merveilleux, mais aussi parfois tellement difficiles !
Vaste sujet donc, sur lequel l'astrologie humaniste apporte beaucoup d'informations, de solutions et de possibilités d'amélioration.


 Nous avons débuté notre stage par une citation de C. G. Jung, que je partage avec vous, parce qu'elle est à elle seule un sujet de réflexion et aussi une réponse aux questions que l'on se pose sur l'autre :

"Même l'être que nous croyons connaître le mieux (...) demeure au fond pour nous un étranger : il est un autre et il est autre.
Le mieux et le meilleur que nous soyons capables de faire est de l'accepter en tant que tel, de le respecter dans l'intuition que nous avons de sa nature et de ses différences d'avec nous, et de nous épargner l'incommensurable stupidité qui consiste à vouloir l'interpréter et à croire qu'on le peut."

C.G. JUNG ( “Dialectique du Moi et de l’inconscient”)

Grâce à l'astrologie, nous espérons devenir un peu moins stupides, car nous tentons de respecter l'autre et de le comprendre dans sa différence...


dimanche 22 janvier 2012

Le nom des étoiles


Depuis longtemps, les astronomes et les astrologues travaillent séparément et font comme s'ils étudiaient deux mondes différents.
Et cependant, ils s'envoient toujours des signes. Ils observent le ciel, les uns comme les autres.
Et qui fixe le nom des étoiles ? Les astronomes ! Ces noms sont inspirés de la mythologie grecque et romaine, chaque personnage nous racontant une histoire humaine. 
Et qui utilise la symbolique de ces noms et leur impact sur la psyché humaine ? Les astrologues !

Ces deux mondes qui semblent s'ignorer se parlent donc par symboles interposés.

Car depuis que les deux disciplines se sont séparées, au XVIIe siècle, le système solaire s'est enrichi de plusieurs planètes, découvertes par les astronomes. Je veux parler d'Uranus, Neptune et Pluton. Rajoutons-y Sedna, dont nous aurons l'occasion de reparler. Les astrologues les nomment planètes transpersonnelles.
Elles ont la particularité de se situer dans le ciel au-delà de Saturne, donc suffisamment loin pour que notre œil ne puisse les distinguer. Il aura fallu attendre bien des avancées scientifiques pour les observer.
Pour l'astrologue, elles représentent des forces qui nous dépassent. Chacune va représenter une dimension collective ou spirituelle qui viendra impacter notre psychologie personnelle.
Chaque découverte d'une nouvelle planète fut une aventure pour les astronomes, liée à une aventure de l’humanité.


Uranus, observé grâce au télescope en 1781, fait son apparition dans le monde au moment du siècle des lumières, de la révolution et de l'expansion de l'idée des droits de l'homme :  ce sera pour notre psyché collective le Révolutionnaire, celui qui incarne les idées de changement, de génie créateur, de liberté individuelle.
Pourquoi ce nom d'Uranus ? Il est le père créateur dans la mythologie, à l'origine de la création. Et aussi celui qui tuait ses enfants au fur et à mesure de leur naissance, jusqu'à ce que Saturne vienne l'arrêter.



Puis Neptune fut découvert, de façon bien étonnante. Les calculs laissaient prévoir son existence, on le cherchait à l'endroit prévu, sans le trouver : les calculs étaient faux ! On l'a trouvé quand-même : par hasard, puis refait les calculs. Il était bien là où on aurait dû le chercher. Neptune fait fi de la rationalité.
Pour les astrologues, il apporte un message  d'unité au monde, l'amour universel et la conscience que le monde est un. Neptune est la planète de l'engagement politique comme celle de l'engagement spirituel.
Et son nom ? Neptune est le dieu des océans, de toutes les eaux, et des tremblements de terre : l'eau qui unifie mais peut aussi détruire.



En 1930, Pluton a été découvert. Première planète naine, recherchée pour répondre aux perturbations des orbites d'Uranus et Neptune, il s'avère ensuite qu'elle n'est pas cette perturbatrice recherchée mais ce sont ces calculs qui permirent de la trouver. Depuis, beaucoup d'autres objets célestes similaires ont été trouvés. Les astrologues continuent de rester fidèles à Pluton, car sa symbolique a montré l'intérêt de continuer à l'utiliser.
Pluton nous montre ce que nous ne voudrions pas voir : elle nous donne accès à l'infiniment petit et à l'infiniment caché. Elle nous renvoie à la vérité, à l'authenticité.
L'époque de sa découverte est celle de la grande crise des années 30, de la montée du fascisme, et celle de la découverte de l'ombre qui existe en chacun de nous.
D'où vient son nom ? Pluton est le dieu des enfers, celui qui garde ce monde et nous en protège. Il trône dans le champ de vérité et trie entre ceux qui rejoindront le paradis et ceux qui rejoindront l'enfer.
Pour les astrologues, Pluton donne aux hommes la capacité à transformer le monde ( la capacité de rejaillir de l'enfer avec le pouvoir de transformer ) après avoir visité leur ombre.


Et Sedna ?
Découverte récemment, en 2003,  recherchée depuis longtemps par astronomes et astrologues et en particulier par Dane Rudhyar qui pensait qu'il nous manquait une planète pour représenter le mythe de Proserpine pour l'humanité. En cherchant Proserpine, les astronomes trouvèrent Sedna : pas exactement ce qu'ils cherchaient, mais une planète naine bien au-delà de Neptune, toute rouge et suffisamment intéressante pour que son nom ait fait l'objet de discussions. Proserpine était déjà le nom d'un astéroïde, aussi la proposition de Sedna a fini par être acceptée. Proserpine était la femme de Pluton, qu'il avait dérobée au monde des vivants pour l'emmener vivre dans les enfers, une partie de l'année. Sedna est une déesse Inuit des eaux qui vit tout au fond des océans où elle peut générer des tempêtes : elle règne sur les eaux glacées de l'arctique.
Pour l'interprétation astrologique, je laisse durer le suspens : la conférence de Sylvie Lafuente Sampietro du 5 avril lèvera le voile. Nous l'attendons avec impatience.

Que cela ne nous empêche pas de méditer sur ce lien qui continue à subsister entre astronomes et astrologues, grâce à l'observation du même ciel...


dimanche 15 janvier 2012

La fin d'un monde ?

Henri Gougaud nous enchante avec ses contes pleins de sagesse : en voici un, dont le thème est en quelque sorte d'actualité. il est extrait  du Livre des chemins, que j'ouvre régulièrement au hasard. Il m'offre toujours un sujet de réflexion, et je deviens ainsi selon le mot de Henri Gougaud "un pécheur de merveilles."




La fin du monde

C’était un devin de haut vol, guère connu, mais infaillible. On l’avait surnommé le Gland du Séculaire, car il vivait sa longue vie dans un chêne de cent ans d’âge planté à l’orée du village, derrière les derniers jardins. D’aussi loin que l’on se souvienne, il ne s’était jamais trompé. Toutes ses prophéties s’étaient révélées vraies. Si bien que le jour de printemps où il convoqua sous son arbre tous les habitants du pays, nul ne douta que le vieux Gland avait du grave à révéler.
_ Mes enfants, dit-il, c’est bien simple. Mon ange familier, qui n’a jamais menti, m’a prévenu la nuit dernière que le soleil, demain, ne se lèverait pas. La fin du monde est imminente. Elle est pour le prochain matin. Que chacun fasse ce qu’il veut de ce jour qui lui reste à vivre. Pour ma part, je vous salue bien.
Il s’enferma dans son feuillage. On l’appela, le supplia de dire encore quelque chose. Etait-ce vraiment sans espoir ? L’ange ne pouvait-il rien faire ? Il ne daigna pas revenir au seuil de sa hutte de branches. On s’en retourna le front bas.
On s’enferma chacun chez soi, on pleurnicha, on s’étreignit, on déchira des testaments, on se fit des serments d’amour qui n’engageaient plus à grand-chose. Le soir venu (que faire d’autre ?) on se réunit à l’auberge, on se serra devant le feu. On se réveilla la mémoire, on s’éblouit et l’on s’émut, puis les paroles, peu à peu, se firent lentes, murmurantes, on laissa aller les paupières, on bailla et l’on s’endormit.
Les premiers à se réveiller frottèrent leurs yeux, s’étonnèrent. Le soleil, entre les volets, glissait un œil illuminant. On sortit dans le matin neuf. La journée s’annonçait superbe.
_ Et notre fin du monde, alors ? dit un vieillard scandalisé.
_ Une peur pareille, pour rien ! glapit une grosse commère. Ce brigand s’est moqué de nous !
On voulut des explications. On courut au nid du devin. On le trouva couché sur l’herbe au pied du chêne centenaire. On se pencha sur son vieux corps.
_ Il ne s’est pas vraiment trompé, dit le médecin du village.
Il avait en effet connu sa propre fin en ce bas monde. Il avait trépassé à l’aube d’un endormissement du cœur.



Une conclusion à propos de la sagesse du conte : 

"En réalité, on s’acharne à devenir un parfait acteur plutôt qu’un homme véritable." (Chögyam Trungpa)





dimanche 8 janvier 2012

Histoires de Vénus

 Le 21 janvier, nous avons rendez-vous avec l'étoile des Rois mages, au local de l'association.
Nous passerons un moment sympathique en dégustant une galette arrosée de jus de fruit avec ou sans bulles.
Ce rendez-vous est à chaque fois différent, et nous réserve toujours quelques surprises. Nous serons heureux de vous accueillir pour le partager avec vous.



Suivre l'étoile des Rois mages, c'est suivre Vénus : nous la suivrons le 8 mars dans le ciel de Chartreuse.
Nous la suivrons également le 5 avril avec la conférence de Sylvie Lafuente Sampietro : "Du pouvoir de l'amour", de Sedna à Vénus. Vénus est donc notre fil conducteur de trimestre !
Vénus, déesse de la beauté, de la séduction et de l'amour est aussi une planète de notre système solaire, si brillante qu'elle peut servir de repère. Vénus est l'objet céleste le plus observé dans le ciel, depuis les temps préhistoriques.
Vénus, dans le panthéon gréco-romain fait l'objet de nombreuses légendes dont voici quelques épisodes :



Vénus dans la mythologie

Vénus et Aphrodite


Vénus tient son nom de la déesse romaine de l'amour. Cette déesse fut très tôt assimilée à la déesse grecque Aphrodite, dont elle prit un grand nombre de caractéristiques et d'attributs. 
Plusieurs légendes -parfois contradictoires- se sont formées autour de Vénus-Aphrodite. 

La naissance de Vénus

Il est plus approprié de parler de la naissance d'Aphrodite, la Vénus romaine ayant repris les caractéristiques d'Aphrodite. Il existe deux versions de la naissance d'Aphrodite.
Selon le poète épique Hésiode, elle serait la fille d'Ouranos (le Ciel), dont les parties génitales, tranchées par son fils, le Titan Cronos, furent jetées à la mer et formèrent de l'écume qui engendra la déesse (son nom vient du mot "aphros" qui signifie l'écume). Elle fut alors portée jusqu'à l'île de Cythère, puis jusqu'à Chypre. Selon cette légende, elle serait arrivée dans l'existence directement sous la forme d'une jeune femme, sans avoir vécu d'enfance.
Selon la version relatée par Homère, Aphrodite serait la fille de Zeus et de Dioné.

Les amours d'Aphrodite et ses enfants

Aphrodite était mariée à Héphaïstos, mais elle eut de nombreux amants, parmi lesquels Arès, le dieu de la guerre et Adonis. Des amours d'Arès et d'Aphrodite naquirent, entre autres, Eros (le dieu de l'Amour, dont l'équivalent romain est Cupidon), Déimos (la Terreur), Phobos (la Peur) et Harmonie (qui devint plus tard la femme du roi de Thèbes, Cadmos).
Elle aima aussi le mortel Anchise, prince troyen dont elle eut un fils, Enée, le célèbre héros fondateur du peuple romain. Aphrodite avait recommandé à Anchise de ne dire à personne que son fils était l'enfant d'une déesse, de crainte que Zeus l'apprenne et ne foudroie l'enfant. Mais Anchise, un jour qu'il était ivre, se vanta de ses amours et Zeus envoya sur lui ses foudres, le rendant ainsi boiteux ou, selon d'autres traditions, aveugle. 

Aphrodite et la guerre de Troie

Aphrodite fut indirectement la cause de la guerre de Troie. Un jour, Eris (la Discorde), alors que les dieux étaient assemblés pour les noces de Thétis et Pélée, lança une pomme d'or (la "pomme de discorde") au milieu d'eux, disant qu'elle devait être accordée à la plus belle des trois déesses Athéna, Héra et Aphrodite. Une contestation s'éleva et Zeus chargea Hermès de conduire les trois déesses sur l'Ida où Pâris (le fils du roi de Troie, Priam) jugerait le débat. Les déesses plaidèrent leur cause chacune leur tour et chacune lui promit un présent s'il la choisissait: Héra lui promit la souveraineté sur l'Asie, Athéna le succès à la guerre et Aphrodite lui offrit l'amour de la plus belle femme du monde, Hélène de Sparte. Pâris choisit Aphrodite et, avec son aide, enleva Hélène, l'épouse de Ménélas, enlèvement qui fut l'origine de la guerre de Troie.
Au cours de la guerre de Troie, Aphrodite accorda sa protection aux Troyens, et en particulier à Pâris et à son fils , Enée. Elle ne parvint toutefois pas à empêcher la prise de Troie, ni la mort de Pâris. Mais elle aida Enée à s'enfuir de la ville, avec son père Anchise et son fils Iule. Enée fut le fondateur du peuple romain et sa mère, Aphrodite-Vénus, était considérée comme la protectrice de Rome.  


Aphrodite et Adonis

Les amours d'Aphrodite et d'Adonis donnèrent lieu à de nombreux récits. Smyrna (ou Myrrha), la fille du roi de Chypre Cinyras, avait encouru la colère d'Aphrodite car sa mère, Cenchréis, avait déclaré que sa fille était plus belle que la déesse. Celle-ci, par vengeance, inspira à Smyrna un amour incestueux envers son propre père; elle réussit à s'unir à lui à son insu et tomba enceinte. Elle se réfugia alors dans la forêt et Aphrodite la transforma en arbre à myrrhe. Dix mois après l'arbre fut coupé en deux et il en sortit un enfant qui reçut le nom d'Adonis.
Aphrodite confia l'enfant à Perséphone (la déesse des Enfers) pour qu'elle l'élève. Mais les deux déesses tombèrent amoureuses de lui, et Perséphone ne voulut pas le rendre à Aphrodite. Le débat entre les deux déesses fut arbitré par Zeus (ou par la muse Calliope) et on décida qu'Adonis vivrait un tiers de l'année avec Aphrodite, un tiers avec Perséphone et un tiers où il voudrait. Mais il passait toujous deux tiers de l'année avec Aphrodite... Il fut tué par un sanglier, envoyé, selon les traditions, par Artémis ou par Arès. 


Grâce à C. G. Jung, nous avons mieux compris l'intérêt de la mythologie pour l'humanité :
"C'est pourquoi, assez paradoxalement, nous en savons davantage sur le symbolisme des mythes qu'aucune des générations qui nous ont précédés.
En réalité, les hommes d'autrefois ne réfléchissaient pas sur leurs symboles. Ils vivaient et étaient inconsciemment animés par leur signification." C.G. JUNG (L'homme et ses symboles)
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Rendez-vous le 21 janvier à partir de 19h00 au local pour suivre les Rois Mages...

dimanche 1 janvier 2012

Et voici 2012 !



Toute l'équipe de l'association Altaïr se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2012, pleine de joie, de partage et de jolies découvertes !
Et pour bien démarrer l'année, nous vous proposons de suivre les Rois Mages le 21 janvier à 19h00 à notre local  comme chaque début d'année.
C'est l'occasion de nous retrouver autour de la galette, avec quelques bulles festives, et de faire connaissance, de discuter, de nous amuser et de partager un bon moment tous ensemble.



Puis nous nous retrouverons début mars pour une soirée étoilée. Un soir de pleine lune, s'il fait beau, le ciel de Chartreuse devrait être magnifique. Les étoiles nous attendent mais aussi les planètes : Mars sera au levant, Vénus et Jupiter au couchant. Une soirée de communion avec l'univers en perspective !
Bien sûr, les étoiles peuvent être cachées par les nuages ce soir-là : dans ce cas, nous reporterons au 22 mars, soir de nouvelle lune : la lune cachée, les étoiles pourront d'autant plus nous éblouir !

Et nous avons un autre rendez-vous début avril avec une conférence de Sylvie Lafuente Sampietro : un tout nouveau sujet qu'elle souhaite nous faire découvrir. "Du pouvoir de l'amour" : de Sedna à Vénus en sera le titre. Un sujet qui devrait tous nous intéresser, nous en parlerons plus en détail très bientôt.



Nous espérons donc vous retrouver sur ces sujets passionnants au cours des mois qui viennent. Nous sommes heureux de vous faire partager nos passions et d'avancer un peu tous ensemble dans la connaissance de notre univers et de l'humain.
Peut-être pourrons-nous au cours de cette année vous entraîner avec nous dans ces quelques petits moments de joie et de lumière qui parsèment le temps et qui nous rendent la vie plus heureuse.


Chacune de ces activités sera présentée ici et vous trouvez également toutes les dates, conditions, lieux... sur notre site.