Revoici Gilgamesh. Je vous avais déjà raconté son histoire, la plus ancienne histoire écrite que nous ayons retrouvée. L'épopée de Gilagamesh nous est parvenue sur des tablettes d'argile, recouvertes d'écriture cunéiforme. Ces tablettes datent de 2000 ans avant Jesus-Christ, et viennent de Mésopotamie. C'est un voyage aux confins du monde, à travers l'espace, pour trouver le moyen de poursuivre le voyage à travers le temps. La quête de la vie sans fin pour lui qui ouvrit les passes des montagnes, creusa des puits sur la nuque des monts, passa la mer, la mer immense, jusque-là d'où sort le soleil au matin, et explora l'univers entier en quête de la vie sans fin.
L'épopée raconte la vie légendaire de Gilgamesh. Elle raconte ses exploits dans la ville d'Uruk avec son ami Enkidu, ses voyages, puis la mort d'Enkidu.
La suite nous est racontée cette fois par Jean-Claude Ameisen :
"Gilgamesh a vu mourir son ami Enkidu qui avait partagé ses exploits et soudain Gilagmesh a peur de mourir. Alors il entreprend un long et périlleux périple aux confins du monde, à l'extrême orient du monde, à la recherche d'Utanapishtî, l'homme qui, avec son épouse, a survécu au déluge en construisant une arche. Et à la fin du déluge, le dieu Enlil a rendu immortels Utanapishtî et son épouse en leur donnant la vie sans fin. Et Utanapishtî révèle à Gilagamesh qu'il pourra peut-être lui aussi obtenir la vie sans fin s'il parvient, après son immense périple, à rester éveillé, à ne pas dormir pendant six jours et sept nuits d'affilée. Mais Gilgamesh était à peine assis, accroupi, que le sommeil l'enveloppa comme un brouillard. Et ainsi échoua la longue quête de Gilgamesh.
"Que faire Utanapishtî, demande Gilgameh ? Où me tourner ? Où que je porte mes pas m'attend partout la mort."
Alors Utanapishtî le lointain dit : Gilgamesh, tu es venu jusqu'ici à grand peine et fatigue. Je vais te révéler un mystère et te communiquer un secret des dieux. Il s'agit d'une plante. Si tu arrives à t'en emparer, tu auras trouvé la vie prolongée. Ce n'est plus la vie sans fin, c'est la vie prolongée.
Elle permet de retrouver la jeunesse, elle est au fond de la mer."
Et Gilgamesh réussit à s'en emparer. Mais sur le long chemin de son retour, pendant son sommeil, un serpent lui dérobe la plante.
Alors Gilgamesh s'assit et pleura. Il reviendra des confins du monde dans la cité d'Uruk, mortel parmi les mortels, comme nous tous.
L'épopée s'achève comme elle a commencé, par un chant à la gloire de la cité d'Uruk, que nulle cité au monde ne peut égaler.
Ici, l'échec est un voyage de retour d'un humain demeuré pleinement humain dans le monde des humains. Les mythologies ont souvent exploré ce thème de la quête d'éternité pour l'homme. Plus tard, avec l'Odyssée, c'est Ulysse qui refusera de devenir immortel pour revenir auprès des siens et vivre sa vie d'humain. Ces épopées sont magnifiques et nous montrent que l'immortalité peut s'obtenir en écrivant l'histoire de héros légendaires.
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