A travers l'autre, on ne rencontre jamais que soi-même. Cette phrase, j'y ai beaucoup pensé car nous croyons souvent aller réellement à la rencontre de l'autre.
"Qui suis-je, si je ne suis pas toi ?
Qui es-tu, si tu n'es pas moi ?"
Emir Abd-el Kader
Mais est-il nécessaire de le connaitre, cet autre, pour le rencontrer vraiment ? En quoi consiste le véritable échange ?
«L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d'Assise. On sait de lui peu de choses et c'est tant mieux. Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître. Ce qu'on en dit, en croyant savoir ce qu'on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d'Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n'est pas le nôtre, qui est l'ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n'ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière.»
Christian Bobin.
Prendre le risque, malgré tout, pour ne pas manquer la joie qui en ressortira, quitte à tout perdre. Prendre le risque en étant conscient de ce que nous vivons :
"Je ferme les yeux.
Sur la paix de mon cœur,
Je n'ai plus à chercher mon chemin.
Bien sûr je te ferai mal.
Bien sûr nous aurons mal.
Mais ça, c'est la condition de l'existence.
Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver.
Se faire présent, c'est prendre le risque de l'absence...
Et moi, c'est à mon risque de peine que je connais ma joie."
Antoine de Saint-Exupéry
"Qui suis-je, si je ne suis pas toi ?
Qui es-tu, si tu n'es pas moi ?"
Emir Abd-el Kader
Mais est-il nécessaire de le connaitre, cet autre, pour le rencontrer vraiment ? En quoi consiste le véritable échange ?
«L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d'Assise. On sait de lui peu de choses et c'est tant mieux. Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître. Ce qu'on en dit, en croyant savoir ce qu'on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d'Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n'est pas le nôtre, qui est l'ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n'ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière.»
Christian Bobin.
Prendre le risque, malgré tout, pour ne pas manquer la joie qui en ressortira, quitte à tout perdre. Prendre le risque en étant conscient de ce que nous vivons :
"Je ferme les yeux.
Sur la paix de mon cœur,
Je n'ai plus à chercher mon chemin.
Bien sûr je te ferai mal.
Bien sûr nous aurons mal.
Mais ça, c'est la condition de l'existence.
Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver.
Se faire présent, c'est prendre le risque de l'absence...
Et moi, c'est à mon risque de peine que je connais ma joie."
Antoine de Saint-Exupéry
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