Voici quelques pensées, haïkus et petites histoires zen. Qu'on les lise avec légèreté ou pas, elles font du bien et nous font passer un bon moment (de réflexion ou de poésie...).
Les deux grenouilles
Il était une fois deux grenouilles, également sages, qui rêvaient chacune en son logis de beaux voyages. La première habitait Edo, et voulait connaître Kyoto. La seconde demeurait à Kyoto, et souhaitait visiter Edo.
A peu près à mi-chemin au sommet d'une colline, elles se croisèrent. La grenouille d'Edo vit dans les yeux de sa congénère flotter comme un mirage, la ville d'Edo, et la grenouille de Kyoto aperçut en filigrane dans les yeux de sa compagne les monts Hieizan et Atagoyama, qui forment comme un écrin à la ville de Kyoto. Ensemble elles soupirèrent, et renoncèrent à leur voyage.
Dans un grain de poussière se trouvent
Le grand maître Bassui s'adressait ainsi à l'un de ses disciples en train de mourir :
Tous ces petits textes sont extraits d'un livre de Henri Brunel illustré par Charlotte Gastaut intitulé : Le moustique
Il y a des choses qui ne se peuvent enseigner.
Il faut les pénétrer soi-même.
Bashô
La brise du matin
fait voleter les poils
de la chenille.
Buson
Pour un unique moustique
je ne peux dormir !
Nuit d'automne.
Jugo
Pourchassée
la luciole se cache
dans un rayon de lune.
Oshima Ryoiu
Les deux grenouilles
Il était une fois deux grenouilles, également sages, qui rêvaient chacune en son logis de beaux voyages. La première habitait Edo, et voulait connaître Kyoto. La seconde demeurait à Kyoto, et souhaitait visiter Edo.
A peu près à mi-chemin au sommet d'une colline, elles se croisèrent. La grenouille d'Edo vit dans les yeux de sa congénère flotter comme un mirage, la ville d'Edo, et la grenouille de Kyoto aperçut en filigrane dans les yeux de sa compagne les monts Hieizan et Atagoyama, qui forment comme un écrin à la ville de Kyoto. Ensemble elles soupirèrent, et renoncèrent à leur voyage.
des univers sans nombre
et tous ces univers sont réunis
à la pointe d'un poil.
Tao Shin
Le grand maître Bassui s'adressait ainsi à l'un de ses disciples en train de mourir :
Ne désire rien.
Ta fin n'en n'est pas une.
Elle est un flocon de neige,
qui se dissipe dans l'air pur.
Tous ces petits textes sont extraits d'un livre de Henri Brunel illustré par Charlotte Gastaut intitulé : Le moustique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour laisser un commentaire, entrez un profil : avec votre compte Google si vous en avez un, ou en anonyme ou encore avec un nom, le vôtre ou un pseudonyme.
Je lis les commentaires avant publication pour éviter les messages "toxiques" ou sans rapport avec notre association.
Merci d'avance de donner votre avis ou de partager avec nous vos idées ou découvertes.