dimanche 27 février 2011

Leçons des années 70




Alexandre Soljenitsyne , dans les années 70, émettait des doutes sur l'économie de marché :
"L'économie de marché, voire l'abondance généralisée, ne peuvent être le couronnement de l'effort humain. C'est la qualité du lien social qui prime."

Et Dane Rudhyar, l'initiateur de l'astrologie humaniste, nous parle à la même époque de la crise mondiale en ces termes :
"Notre crise mondiale est "sacrée" parce que c'est un rite de passage et tous les rites de passage ont un caractère sacramentel. Ils contiennent, palpitant dans leur cœur, le pouvoir de recommencer - le pouvoir de se recréer, non en ego isolé, solitaire et frustré, mais avec ceux qui ont aussi la vision, la lucidité de volonté et la force viscérale de recommencer et, ce faisant, de co-créer une nouvelle Image de l'homme, un nouveau mythe de l'Individu." Extrait de "Crise et créativité".


Et si en 2011, nous les écoutions ?

samedi 19 février 2011

Astronomie, astrologie et géographie pratiques

Nous étions une vingtaine pour visiter l'horloge solaire du lycée Stendhal, visite dont je vous ai déjà parlé mais que nous avons faite cette fois avec notre guide, Vincent, qui nous avait déjà bien éclairées lors de notre précédente visite  et avec Sylvie Lafuente Sampietro qui, grâce à ses connaissances d'astrologie et d'astronomie pouvait nous aider à mieux comprendre tout l'intérêt de cette horloge.

Le pilier marquant le milieu du jour et de l'année

Ce que nous essayons de comprendre sur le ciel lorsque nous établissons un  thème natal est en fait dessiné, ici, sur les murs de cet escalier et cette séance d'application concrète fut vraiment passionnante.
D'autant que le soleil était présent et que la lecture des données de l'horloge pouvait donc se faire en direct !

Dans l'escalier d'honneur de l'ancien collège de jésuites (collège Stendhal aujourd'hui), une horloge solaire très complète est représentée, la dernière de son genre au monde. Horloge à réflexion, puisque reflétant la position du soleil à travers deux miroirs, et dont les peintures sont bien conservées, en partie grâce à quelques restaurations. Travail fantastique du père jésuite Bonfa réalisé entre 1670 et 1673 à l'époque où l'astrologie est encore (mais pas pour longtemps) partie intégrante de l'astronomie.



Je ne détaillerai pas toute la richesse de ce site, je veux simplement donner quelques indications sur ce cours en images que nous avons suivi.

L'horloge est  créée à partir des observations locales, donc à Grenoble, avec les positions de la course de la terre par rapport au soleil à cet endroit-là.
Le trajet du soleil reflété sur les murs durant la journée suit une ligne qui tourne autour de la cage d'escalier. L'avancement de cette ligne nous indique l'heure du soleil (à rectifier pour retrouver l'heure de nos montres avec le décalage saisonnier, la latitude, la différence d'équation du temps). En même temps, sur cette ligne, le soleil passe aussi dans les différentes maisons astrologiques (maisons solaires) en commençant au lever du soleil par la maison I (l'ascendant) puis en continuant à traverser les maisons tout au long de la journée.
Les heures passées depuis le lever du soleil ou depuis son dernier coucher sont également indiquées.

L'horloge montre également la course du soleil tout au long de l'année : à partir de sa position aux solstices et aux équinoxes, on peut déduire son chemin dans le ciel pour l'ensemble de l'année. Dans notre escalier, la ligne suivie par le soleil au cours de l'année sera plus ou moins haute selon les saisons : plus haute en été, la ligne descendra petit à petit le long du mur jusqu'en décembre pour remonter ensuite.
Les jours et les mois peuvent ainsi être suivis mais aussi les signes du zodiaque, chacun étant représenté sur une portion du mur, comme les mois calendaires. Ici aussi, on descend en allant vers les signes d'hiver, on remonte vers les signes d'été.

Représentation des signes du Poissons, Bélier et Taureau

Mais la nuit, le soleil ne peut être observé !
Peu importe, on peut, grâce à deux calendriers, l'un lunaire, l'autre soli-lunaire, savoir quel jour du cycle de la lune nous sommes aujourd'hui, et quelle est l'heure du soleil par rapport à la lune ou l'inverse.
On peut donc se repérer, même la nuit !

Et dans l'espace ?
Tout est prévu : un tableau donne l'heure dans différents points du monde où les jésuites avaient des missions. On peut ainsi calculer des thèmes pour des endroits très éloignés de Grenoble. Les données concernant les lieux ont été presque toutes effacées, il faudrait se pencher sur l'histoire des jésuites et leurs lieux d'implantation pour retrouver tous ces décalages horaires. Mais nous savons que l'information était disponible au XVII e siècle sur les murs.

Photographie réalisée par Esméralda durant la visite

En conclusion, un vrai cours pratique, une mise en application des données du ciel observables, et des calculs qui nous impressionnent aujourd'hui, par leur complexité et leur représentation en image.
Ne laissons pas cette œuvre disparaître, parlons-en dès que nous en avons l'occasion, c'est une des richesses des Grenoblois !






mardi 1 février 2011

La piste des étoiles


Je reviens sur ce passionnant documentaire ("Lascaux, le ciel des premiers hommes") que nous avons visionné dans le cadre d'Altaïr le 28 janvier.
Les recherches de Chantal JEGUES-VOLKIEWIEZ, l'ont amenée à suivre à travers les traces laissées par nos ancêtres leur regard sur le ciel. Elle a suivi les traces qu'ils ont laissé sur la terre, dans les grottes, et s'est interrogée : et si nos ancêtres avaient une connaissance du ciel bien meilleure que nous ne le soupçonnions ? Et si les représentations d'animaux dans les grottes de Lascaux étaient des représentations des constellations et la grande salle une carte du ciel (du zodiaque pour être plus précis) ? Et si les grottes où ils dessinaient étaient des endroits sacrés où le soleil et la lune pénétraient à certains moments de l'année ?
Sa démonstration est très troublante et porte sur plusieurs sites d'observation.
Les scientifiques objectent que c'est encore une théorie, qui demande davantage d'investigations.
Cette piste est néanmoins passionnante et si Chantal JEGUES-VOLKIEWIEZ, n'a pas les moyens de poursuivre ses travaux, c'est sans doute qu'ils remettent en question trop d'idées sur les hommes de la préhistoire, les hommes d'il y a 15 000 ans.


  Quant à nous, nous découvrons, grâce à elle, que nous pouvons imaginer nos ancêtres observant le ciel, suivant les cycles des astres, relevant leurs positions et organisant ainsi leur vie et leur relation au cosmos.

Vous pouvez visualiser le documentaire, si vous le souhaitez :
Le site de Chantal JEGUES-VOLKIEWIEZ permet de suivre ses travaux : http://www.archeociel.com/

Et pour terminer, cette citation que l'on retrouve sur son site :
" Tandis que les autres animaux, penchés vers le sol, n’ont d’yeux que pour celui-ci, à l’homme (le créateur) donna son visage tourné vers le ciel, dont il lui proposa la contemplation, en l’invitant à porter vers les astres ses regards. "
(Ovide. Les métamorphoses. I.V. 84-86)