dimanche 29 octobre 2017

Nouvelle soirée astronomie/astrologie

Si vous êtes venu(e) le 28 septembre pour notre soirée astronomie/astrologie, vous savez que nous aurons la suite des vidéos sur la sphère armillaire le 9 novembre prochain.
Donc, n'oubliez pas de réserver votre soirée (sur assoc.altair@gmail.com ).
Nous continuerons à découvrir comment l'astrologie que nous pratiquons est basée sur un découpage géométrique du ciel et nous en saurons plus sur le lien qui unit astrologie et astronomie.




Nous aurons à nouveau les compléments apportés par Sylvie Lafuente Sampietro qui pourra répondre à toutes nos questions.
Nous vous attendons donc pour cette nouvelle soirée tout aussi intéressante que la première.





« La sagesse est un savoir pratique et réfléchi appliqué au quotidien. Il existe une forme de savoir, constituée par la mémorisation de données éparses, qui de ce fait, brouille les traces sur le chemin de la sagesse. Toutefois, il existe un savoir qui, animé par une vive aspiration à la sagesse, conduit à la réalisation définitive de la plénitude et de l’intégrité de la personne individuelle. »
Dane Rudhyar

Si vous n'avez pu assister à ces soirées passionnantes, vous pouvez retrouver toutes les vidéos diffusées lors de ces soirées sur le site : Renaissante astrologie.

dimanche 22 octobre 2017

L'ermite



Quand Matthieu Ricard nous raconte ses années passées dans son ermitage de l'Himalaya, son expérience prend un goût d'aventure extrême comparée à notre vie en occident.
On peut se dire qu'une cabane avec une vue dégagée sur toute la chaîne de l'Himalaya apporte  quelque chose de grandiose et d'intemporel, il n'empêche que vivre des mois, voire des années retiré dans cet endroit peut paraître incroyable.
Matthieu Ricard se situe dans la lignée des ermites qui de tous temps, ont ainsi questionné leur existence et le sens de leur vie, que ce soit pour quelques mois, quelques années ou une grande partie de leur vie. Voici ce qu'il nous dit à propos des ermites :



"La vocation de l'ermite est souvent mal comprise. L'ermite ne se retire pas du monde parce qu'il se sent rejeté, parce qu'il n'a rien trouvé de mieux à faire que d'errer dans les montagnes ou parce qu'il est incapable de faire face à ses responsabilités. S'il prend cette décision qui peut paraître extrême, c'est qu'il s'est rendu compte qu'il ne peut pas contrôler son esprit et résoudre le problème du bonheur et de la souffrance au milieu des activités sans fin de la vie ordinaire, aussi futiles que distrayantes. Il ne fuit pas le monde, il prend ses distances par rapport à lui pour le mettre en perspective et mieux percevoir son fonctionnement. Il ne fuit pas non plus ses semblables, il a besoin de temps pour cultiver l'amour et la compassion authentiques que n'affecteront pas les les préoccupations ordinaires comme le plaisir et le déplaisir, le gain et la perte, la louange et le blâme. Comme le musicien qui fait ses gammes ou l'athlète qui entraîne son corps, il lui faut du temps, de la concentration et une pratique assidue pour maîtriser son esprit chaotique, pénétrer le sens de la vie, puis mettre sa sagesse au service des autres. Sa devise pourrait être : "Se transformer soi-même pour mieux transformer le monde."
Les situations agitées de la vie ordinaire, en effet, rendent très difficile le progrès dans la pratique, et pour développer sa force intérieure, il est préférable de se consacrer uniquement à à l’entraînement de l'esprit pendant le temps qui sera nécessaire. L'animal blessé se cache dans la forêt pour guérir de ses blessures avant de pouvoir gambader à nouveau comme il lui plait. Nos blessures à nous, ce sont celles de l'égoïsme, de la malveillance, de l'attachement, et des autres toxines mentales.
L'ermite ne "pourrit" pas dans sa cellule, comme certains l'ont écrit. Ceux qui ont fait l'expérience de ce dont ils parlent vous diront plutôt qu'il mûrit dans son ermitage. Pour celui qui demeure dans la fraîcheur de la pleine conscience du moment présent, le temps n'a pas la lourdeur des jours passés dans la distraction, mais la légèreté du vécu pleinement savouré. Si l'ermite perd le goût de certaines préoccupations ordinaires, ce n'est pas que son existence est devenue insipide, c'est qu'il reconnait, parmi toutes les activités humaines possibles, celles qui contribuent véritablement à son propre épanouissement et au bonheur des autres."



Et la parole d'un de ces ermites éclaire son propos :

"Si tu aspires à la solitude des montagnes,
D'accueillantes grottes s'ouvrent au flanc des falaises
Sous les sommets drapés de brume.
Demeurer seul dans ces ermitages
Est source, à court et à long terme, d'une indicible joie."
Kalden Gyatso (1607-1677)


dimanche 15 octobre 2017

Dialogue avec la nature


Tout parle nous dit Victor Hugo. tout parle et tout vit autour de nous. Tout est plein d'âmes.
Avec lui, c'est la nature entière qui s'exprime et dialogue avec Dieu. 
Et le spectre qui apparaît près du dolmen va lui révéler le secret de la nature : tout est relié car c'est Dieu qui donne sens à la nature.
Cette vision panthéiste de Victor Hugo parle aussi sous une autre forme de ce lien qui nous unit à toutes les créatures de ce monde, puisque nous faisons tous partie de la nature. 


Ce que dit la bouche d'ombre

L'homme en songeant descend au gouffre universel.
J'errais près du dolmen qui domine Rozel,
À l'endroit où le cap se prolonge en presqu'île.
Le spectre m'attendait ; l'être sombre et tranquille
Me prit par les cheveux dans sa main qui grandit,
M'emporta sur le haut du rocher, et me dit :

Sache que tout connaît sa loi, son but, sa route ;
Que, de l'astre au ciron, l'immensité écoute ;
Que tout a conscience en la création ;
Et l'oreille pourrait avoir sa vision,
Car les choses et l'être ont un grand dialogue.
Tout parle ; l'air qui passe et l'alcyon qui vogue,
Le brin d'herbe, la fleur, le germe, l'élément.
T'imaginais-tu donc l'univers autrement ?
Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
L'orage, le torrent roulant de noirs limons,
Le rocher dans les flots, la bête dans les monts,
La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
Et qu'il n'aurait rien mis dans l'éternel murmure ?
Crois-tu que l'eau du fleuve et les arbres des bois,
S'ils n'avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
Crois-tu que l'océan, qui se gonfle et qui lutte,
Serait content d'ouvrir sa gueule jour et nuit
Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
Et qu'il voudrait rugir, sous l'ouragan qui vole,
Si son rugissement n'était une parole ?
Crois-tu que le tombeau, d'herbe et de nuit vêtu,
Ne soit rien qu'un silence ? et te figures-tu
Que la création profonde, qui compose
Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
Ne sait ce qu'elle dit quand elle parle à Dieu ?
Crois-tu qu'elle ne soit qu'une langue épaissie ?
Crois-tu que la nature énorme balbutie,
Et que Dieu se serait, dans son immensité,
Donné pour tout plaisir, pendant l'éternité,
D'entendre bégayer une sourde-muette ?
Non, l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète ;
Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
Une pensée emplit le tumulte superbe.
Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
Tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes
Arbres, roseaux, rochers, tout vit !

 Tout est plein d'âmes.

Victor Hugo ( Les contemplations)


Dessins de Victor Hugo
La nature, il faut la laisser intacte, nous dit Gérard M. Hopkins dans ce poème qui nous entraîne dans une nature vertigineuse, infiniment vivante.

Le ruisseau sombre, brun, selle de cheval,
Charroyant dans la pente ses roches rugissantes,
Et sa toison d'écume en ses creux et ses combes
Vers le tréfonds du lac dévale en sa maison.

La coiffe fauve d'une mousse vol-au-vent
tourne et se brise par-dessus la boue
D'un siphon d'encre noire caché tout au fond,
Elle broie le désespoir et le broyant le noie;

Saturés de rosées, au prisme des rosées,
Au secret des hauteurs que traverse son cours
Bruyères en maigres touffes, bouquets de fougères,
Colliers de frênes au surplomb du ruisseau.

Qu'adviendrait-il du monde, une fois dévêtu
De sa nature et de ses eaux ? Laisse-les nous,
Ô laisse-nous et la nature et l'eau;
Vivent l'herbe sauvage et la nature intacte.
Gérard M. Hopkins



dimanche 8 octobre 2017

Rencontre

A travers l'autre, on ne rencontre jamais que soi-même. Cette phrase, j'y ai beaucoup pensé car nous croyons souvent aller réellement à la rencontre de l'autre.

"Qui suis-je, si je ne suis pas toi ?
 Qui es-tu, si tu n'es pas moi ?"
 Emir Abd-el Kader




Mais est-il nécessaire de le connaitre, cet autre, pour le rencontrer vraiment ? En quoi consiste le véritable échange ?

«L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d'Assise. On sait de lui peu de choses et c'est tant mieux. Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître. Ce qu'on en dit, en croyant savoir ce qu'on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d'Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n'est pas le nôtre, qui est l'ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n'ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière
Christian Bobin.




Prendre le risque, malgré tout, pour ne pas manquer la joie qui en ressortira, quitte à tout perdre. Prendre le risque en étant conscient de ce que nous vivons :


"Je ferme les yeux.
Sur la paix de mon cœur,
Je n'ai plus à chercher mon chemin.
Bien sûr je te ferai mal.
Bien sûr nous aurons mal.
Mais ça, c'est la condition de l'existence.
Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver.
Se faire présent, c'est prendre le risque de l'absence...
Et moi, c'est à mon risque de peine que je connais ma joie."
Antoine de Saint-Exupéry



dimanche 1 octobre 2017

Représenter le ciel


La vie qui danse, pour moi, ces temps-ci, ce sont toutes sortes de petites choses qui tissent un joli canevas plein de couleurs. Mais les jolies couleurs ne sont rien sans quelques touches sombres pour leur donner tout leur éclat.


Voici par exemple un joli moment de partage jeudi soir, pour découvrir toutes les beautés et subtilités de la sphère armillaire, les bases de l'astrologie et la description géométrique du ciel. Des vidéos, passionnantes et un groupe tout entier tourné vers cette découverte : une façon beaucoup plus vivante de regarder plutôt que chacun devant son écran ce scientifique passionné par l'astronomie tout autant que par l'astrologie.
Son nom, nous ne le connaissons pas, il préfère le taire, nous savons juste qu'il est scientifique, ingénieur. Car dans beaucoup de milieux scientifiques, parler d'astrologie vous fait passer au mieux pour quelqu'un de très crédule et  au pire, pour un adepte d'une secte. Nous ne pouvons que le remercier d'avoir néanmoins créé sa série de vidéos extrêmement utiles pour aider les astrologues éloignés peu ou prou de l'astronomie à comprendre le lien qui existe depuis très longtemps entre les deux disciplines (faire comprendre le lien qui existe aux astronomes  est plus difficile comme vous l'aurez compris).




Depuis l'antiquité, et les plus anciennes traces nous viennent des babyloniens, l'homme s'est intéressé au ciel et à toutes les informations utiles pour donner un rythme aux activités humaines. Les hommes préhistoriques, dans les cavernes ou sur des pierres, nous ont aussi laissé quelques traces de l'intérêt qu'ils portaient au ciel et à la signification de ses mouvements. Il paraissait alors tout à fait normal d'observer le ciel et tout en le lisant, d'interpréter les synchronicités observées avec nos événements terrestres.

L'astrologie et l'astronomie ont eu des trajectoires communes pendant très longtemps et très souvent, l'astronome s'intéressait à l'astrologie.
Les grands savants de l'antiquité ont fait des traités sur l'astrologie comme Ptolémée, et par la suite, jusqu'à la renaissance, les recherches ont souvent été menées par les mêmes scientifiques. Beaucoup de tableaux, cadrans solaires, globes, cartes et objets en témoignent.
Mais en 1666, Colbert a créé en France l'académie des sciences et il a été décidé que l'astrologie ne faisait pas partie des sciences admises. elle est donc sortie du domaine scientifique pour n'y plus revenir.



Dans les vidéos que nous avons regardé, il est fait référence à la sphère armillaire, dont je vous ai déjà parlé, qui modélise le ciel vu de la terre en trois dimensions. C'était un objet scientifique utilisé tout au long de l'histoire jusqu'à ce que le système héliocentrique découvert par Copernic et Galilée devienne l'objet d'étude des astronomes. Mais c'est ce même point de vue du ciel vu de la terre qui va intéresser l'astrologue, d'où l'intérêt de redécouvrir cet objet.  Il est aussi question de l'astrolabe, une façon de représenter le ciel qui a servi longtemps aux navigateurs mais qui est aussi souvent le symbole de l'astrologue. Et nous découvrons comment la carte natale en deux dimensions utilisée en astrologie se construit à partir du ciel représenté en trois dimensions sur la sphère armillaire. Et le plus important, peut-être : ce qu'est le zodiaque tropical, base de l'astrologie que nous utilisons.





Nous n'avons visionné qu'une partie des vidéos, la seconde partie sera à partager le 9 novembre. Je me réjouis déjà de cette nouvelle soirée de rencontre pour réconcilier astronomie et astrologie !