dimanche 26 novembre 2017

Relié au monde




Dans cette histoire, racontée par Alexandro Jodorowski, il est question de richesse, la richesse qui nous vient de l'univers :

L'eau du Gange

"Maître, dit un disciple, tu enseignes que Dieu est à l'intérieur de chacun, mais comment la divinité qui est si vaste pourrait-elle être contenue en nous ?
_ Va jusqu'au Gange et ramène-moi un litre d'eau", répondit le maître au disciple.
Lorsque l'eau fut apportée, le maître s'étonna : 
" Mais ceci n'est pas l'eau du Gange ?!..."
_ Bien sûr que si, je l'ai puisée moi-même dans le fleuve !  s'exclama le disciple.
_ Mais où sont les tortues, les poissons, les gens qui s'y baignent, les bateaux, les cadavres qu'il charrie et les moines qui y font leurs ablutions ? Je ne vois rien de tout cela. Ceci ne peut être l'eau en question. Cours la rejeter dans le Gange !"
Au retour du disciple, le maître dit alors : 
"A présent, ton litre d'eau, mélangé à l'eau du fleuve contient des tortues, des poissons et tout ce qui lui manquait auparavant. C'est de l'eau du Gange."

Alexandro Jodorowsky poursuit :
"Nous sommes riches, infiniment riches, mais à un  certain niveau de conscience, nous ne voyons que le litre d'eau et non l'immensité du fleuve. Lorsque nous sommes reliés à l'immensité, nous sommes riches de tout ce qu'elle contient.
Relié, uni au monde, je marche avec lui. J'ai la force. Je possède tout. Séparé du monde, je n'ai rien."




Neptune, en astrologie,  nous apprend aussi cela. Pour nous montrer que nous ne sommes rien si nous ne sommes pas reliés à l'univers, il nous met dans le brouillard, il nous envoie des expériences très fortes, il nous met dans un chaos. Et nous qui n'avions pas "vu" tout ce que contenait le litre d'eau du Gange, nous pouvons atteindre à cette compréhension de la dissolution de notre ego avec les expériences qu'il nous propose. Mais en sortant de la brume où il nous a plongé, cet idéal de communion devra se frotter à la réalité pour continuer à vivre dans le monde. Nous pourrons alors laisser tomber les défenses de notre moi pour aller vers plus de sensibilité, pour comprendre que nous sommes unifiés au monde et que nous sommes beaucoup plus vastes et riches que ce que nous croyons.



dimanche 19 novembre 2017

Le monde en 2018

Le 8 décembre, nous avons rendez-vous comme chaque mois de décembre avec l'année qui vient. Sylvie Lafuente Sampietro nous propose en effet sa conférence d'astrologie mondiale pour l'année 2018.
C'est un moment fort pour notre association, pour toute l'équipe qui organise cet événement. C'est en effet l'occasion de se poser  et de s'extraire de l'actualité du monde qui chaque jour nous envahit, sans nous laisser le temps le plus souvent d'y mettre du sens.
Nous avons la possibilité le 8 décembre de mettre du sens, de retrouver un ordre des choses, et grâce aux cycles qu'étudie l'astrologie mondiale, de saisir les enjeux et les défis du monde actuel.
L'étude exhaustive de tous les mouvements qui nous concernent serait impossible dans le temps de la conférence, donc quelques-uns d'entre eux seulement  seront étudiés de plus près, mais cet éclairage nous donnera à la fois une vision de l'évolution du monde, de notre univers plus proche : l'Europe, la France, mais aussi des sociétés dans lesquelles nous travaillons. Nous pourrons également mesurer quelques-uns des défis qui nous attendent personnellement dans nos vies. Voici donc une belle occasion de réfléchir à notre présence dans le monde et de ressentir son évolution actuelle. D'autant que le titre de la conférence nous demande de "lâcher prise au passé pour construire l'avenir": ce titre est porteur d'espoir mais peut être une source d'angoisse si nous ne savons pas vers quel monde nous nous dirigeons. La conférence devrait répondre à certaines de ces angoisses en  posant des jalons pour l'année qui vient.


Voici la présentation de la conférence proposée par Sylvie Lafuente Sampietro :
"Cette conférence a pour objectif de vous permettre de mieux comprendre la mutation du monde et de nos sociétés à travers une prise de recul sur l’actualité et une compréhension des cycles que l’humanité vit. Elle est un apport personnel pour la gestion de votre année 2018, elle vous donnera des clefs pour saisir ce qui se passe dans votre vie et une prise de conscience des cycles qui sont à l’oeuvre. 
Comment lâcher le passé et s’ouvrir au présent ? A quels éléments devons-nous lâcher prise ? Comment organiser le nouveau monde qui émerge ?  Que nous faut-il saisir pour vivre au mieux les mutations en cours ?
En 2018, nous verrons éclore le fruit d’une gestation qui a lieu depuis 1993 (conjonction Neptune/Uranus). Il s’agit d’une vision politique, peut-être encore de l’ordre de l’utopie, mais qui pourrait nous amener à trouver un nouveau paradigme pour unifier l’idéal communautaire et la liberté individuelle, la collectivité et la créativité, le sentiment de communion et la vision du libre penseur. Ce temps du semicarré croissant d’Uranus à Neptune permet une émergence, il s’agit pour chacun d’oser aller de l’avant sans certitude et de se laisser explorer de nouveaux chemins. Cette poussée peut créer des tensions, des peurs et des conflits si nous restons figés dans les solutions du passé. Le semicarré décroissant de Jupiter à Saturne nous demande de lâcher prise par rapport à d’anciennes constructions d’ordre social ou personnel. Saturne en Capricorne et Uranus qui passe en Taureau, nous pousseront vers des solutions pragmatiques et concrètes. Il s’agit de structurer pas à pas le changement. Venez découvrir les enjeux de cette année 2018 pour pouvoir gérer vos décisions de vie en accord avec le rythme du cosmos."




Carte des transits des planètes au 1er janvier 2018


Nous vous proposons donc de venir nous rejoindre le 8 décembre à 20h30, à la maison du tourisme de Grenoble. Vous pouvez réserver votre place par mail : assoc.altair@gmail.com

dimanche 12 novembre 2017

Désir de liberté



"Ah ! Tournesol, lassé du temps,
Toi qui comptes les pas du soleil;
En quête de ce doux climat doré
Où s'achève le périple du voyageur;
Où le jeune homme dépérissant de désir,
Et la vierge pâle enlinceulée de neige,
Se lèvent de leur tombe et aspirent
Vers où mon Tournesol souhaite aller !"
William Blake (Les champs d'expérience)




William Blake considérait que la conception propre à la rationalité mécanique qui s'imposait à la fin du XVIII e siècle, avec le tournant de l'industrialisation, "en réduisant l'univers et les hommes à un ensemble de rouages, nous mutilait gravement. L'arbre qui nous apprend la droiture, la rivière qui parcourt le pays, l'abeille qui anime l'univers, l'oiseau qui ouvre le ciel, ne sont plus désormais porteurs d'aucune présence, d'aucun sens. Ils ne sont que des ressources que l'on peut exploiter. Le monde serait mort, nous disent les prêtres de cette nouvelle religion. Est-ce acceptable ?"
"La poésie vise à nous faire entendre une autre langue, une langue qui ne nous apprend pas à tout contrôler, mais à nous ouvrir au mystère du réel. Elle nous enseigne ainsi qu'un être humain n'est pas "une ressource", qu'un infirmier qui soigne ceux qui souffrent n'est pas "un agent", que des élèves ne sont pas "un public".
Telle est la leçon du tournesol. Son désir d'atteindre quelque chose de plus haut, de sortir de sa condition, de s'élever est aussi celui de tout être humain. Le poème est là pour nous le rappeler. Il cherche à réveiller en nous le désir le plus haut et le plus juste."  Fabrice Midal




William Blake voulait rendre l'homme à la vie, lui rendre le seul vrai regard, celui de la poésie.
"Si les fenêtres de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme pour ce qu'elle est _ infinie. "William Blake
La poésie, qui est en nous, nous offre l'immensité, dont nous sommes privés.
"Ne comprends-tu pas que le moindre oiseau qui fend l'air
Est un monde de délices fermé par tes cinq sens ?"William Blake
Il est question avec Blake d'être vivant et de libérer en nous "le plus haut désir qui nous habite, le désir d'éveil, de liberté, de tendresse et d'amour."(Fabrice Midal).
N'est-ce pas là une nécessité ?





dimanche 5 novembre 2017

Automne flamboyant



Couleurs d'automne sous un soleil d'été.
Légèreté nécessaire pour vivre sans contraintes.
Départ pour ailleurs, pays, livre, rencontre,
Tout est possible et tout peut être dit
Chaque jour.





L’automne 

"Quand la vie est une forêt
Chaque jour est un arbre
Quand la vie est un arbre
Chaque jour est une branche
Quand la vie est une branche
Chaque jour est une feuille"
Jacques Prévert




"De temps à autre, faites retraite dans les livres, ceux que vous aimez entre tous, ceux qui nous ouvrent grand les portes de l'évasion, ceux qui nous parlent aventure, voyage et paysage par exemple, du lever du soleil, de la pêche à la mouche, ce sujet métaphysique, du chant des merles au printemps, à la tombée du jour, tel le chant que sifflait Gerda pour son amoureux Wolf Solent dans le roman de Powys (un écrivain qui sut vieillir heureux). Fréquentons assidûment les morts aimés, pas si morts que ça après tout, plus vivants entre les pages, plus proches et amicaux et bénéfiques, que nombre de nos contemporains.  Ils ont peut-être quelques conseils de sagesse à nous donner, inspirés par leur exemple, non par des prêches, ils y répugnent. La vieillesse, qui, croit-on, est usure et anxiété et, bien souvent, lutte à contre-courant, lourde et lente, se fera plus légère, moins visible, le plaisir ayant pour effet de donner des ailes_certaine illumination venue de l'intérieur." Christine Jordis




"
la cause principale de ces vagues soudaines et inexplicables de bonheur qui nous emportent en d'étranges voyages vers les rivages retirés de la terre de nos désirs, c'est la vue de la branche d'arbre qui s'étire au loin et qui, si nous la contemplons, paraît flotter sur un océan d'air, un  océan mystique; océan tellement liquide, d'un air tellement transparent, qu'il va se fondre dans l'horizon, et que la branche qu'il porte semble attirer à elle, en l'arrachant à l'immensité, le secret même de la vie et de la mort." John Cowper Powys