samedi 27 avril 2013

Les âges de la vie


Nous pouvons tous suivre le chemin qui nous conduit à la découverte de soi, et ce parcours est jalonné de questions et d'étapes. Certains d'entre nous se posent ces questions très jeunes, souvent à la suite de souffrances et de drames, mais pour la plupart d'entre nous, ces interrogations arrivent à des âges charnières. Voici un extrait d'une conférence de Christiane Singer, citée dans l'émission les racines du ciel. Ces moments de passage sont illustrés par un conte soufi (on retrouve beaucoup de contes soufis en illustration du développement personnel, et ils sont très justes).


"Le monde est ce lieu d’alliance où se célèbre la rencontre des antonymes, où le feu et la glace, le doux et l’amer, le jour et la nuit, la fête et le deuil, la vie et la mort, l’homme et la femme, fêtent ensemble leurs arcanes. Beaucoup le soupçonnent déjà : cette révolution dont il est question ici se joue en chacun de nous. Il ne s’agit pas d’un phénomène de masse qui transforme la vie de chacun mais  d’une transformation  de la conscience qui à partir de chacun de nous rayonnera sur le monde qui nous entoure. Je ne résiste pas au plaisir de raconter une merveilleuse histoire de la tradition soufie.
"Un vieil homme sage est interrogé sur la trajectoire de son existence jusqu'à ce jour. Et voilà comment il en résume les trois étapes :
A 20 ans, je n’avais qu’une prière : "Mon Dieu, aide-moi à changer ce monde si insoutenable, si impitoyable." Et 20 ans durant je me suis battu comme un fauve pour constater en fin de compte que rien n’avait changé.
A 40 ans, je n’avais qu’une seule prière :" Mon Dieu aide-moi à changer ma femme, mes parents et mes enfants." Pendant 20 ans, j’ai lutté comme un fauve pour constater en fin de compte que rien n’avait changé.
Maintenant, je suis un vieil homme et je n’ai qu’une prière : "Mon Dieu, aide-moi à me changer." Et voilà que le monde change autour de moi."
Et, ajoute Christiane Singer, pas de malentendu : ce n’est pas d’un renoncement à l’action qu’il s’agit mais bien au contraire, d’une action neuve dans un esprit libre, libéré des scories de la puissance, du vouloir paraître, des vanités individuelles, des rivalités et règlements de comptes. Une action libre, dans la joie de servir.
« J’ai beaucoup fait, disait Platon, si je réussis à animer en celui qui m’écoute le souvenir de ce qu’il sait déjà. »". 



Je n'ai rien à ajouter, l'essentiel est dit, tout simplement.


Les photos sont extraites du site de meteo-grenoble.com, site cher aux Grenoblois.

dimanche 21 avril 2013

Oublie le nom



Cherche ce qui se trouve en toi



Le grand poète persan Rumî raconte qu’un jour, dans un village du Nord dans un pays connu aujourd’hui comme l’Iran, un homme apparut. Il racontait de merveilleuses histoires sur un arbre dont les fruits procuraient l’immortalité à qui les mangeait. La nouvelle vint rapidement aux oreilles du roi, mais avant qu’il ait pu s’enquérir de l’endroit où se trouvait une telle merveille, le voyageur était reparti.
Le roi, malgré tout, était déterminé à devenir immortel, car il voulait disposer d’assez de temps pour faire de son royaume un exemple pour le monde. Quand il était encore jeune, le roi avait rêvé de faire disparaitre la pauvreté, d’enseigner la justice, de nourrir chaque sujet de son royaume, mais il avait vite compris que pour une telle tâche une génération ne serait pas suffisante. Et maintenant, la vie lui donnait une chance. Il appela son plus valeureux chevalier et le chargea de retrouver cet arbre.
L’homme partit dès le lendemain, emportant suffisamment d’argent, de nourriture et d’autres objets nécessaires à sa quête. Il voyagea à travers les plaines, les montagnes, les cités, posant des questions et proposant des récompenses ; les gens honnêtes lui disaient que l’arbre n’existait pas, les cyniques montraient un respect ironique, et quelques escrocs lui indiquaient des endroits lointains dans le but d’obtenir quelques pièces en échange de leurs fausses informations.
Après de multiples déceptions, l’homme décida d’abandonner sa recherche même s’il ressentait beaucoup d’admiration pour son  souverain. Il décida de rentrer les mains vides. Il savait qu’il perdrait son honneur, mais il était fatigué et convaincu qu’un tel arbre n’existait pas.
Sur le chemin du retour, alors qu’il montait sur une petite colline, il se souvint qu’un homme sage vivait là. Il se dit : « J’ai perdu tout espoir de trouver ce que je cherchais, mais au moins, puis-je lui demander de me bénir et de prier pour ma destinée. »
« Pourquoi es-tu si désespéré, mon fils ? » demanda l’homme saint. « Le roi m’a fait confiance pour trouver un arbre unique au monde; ses fruits nous font vivre éternellement. J’ai toujours accompli ma tâche avec loyauté et courage, mais cette fois, je reviens les mains vides. »
L’homme sage rit et dit : « Ce que tu cherches n’existe pas et il est fait de l’eau de la vie qui provient de l’Océan infini de Dieu. Ton erreur a été de chercher une forme pour cela, avec un nom. Quelquefois, on l’appelle « arbre », mais il peut être appelé « soleil », ou « nuage », et nous pouvons le désigner avec tout ce qui se trouve à la surface de la terre. Néanmoins, pour pouvoir trouver ce fruit, il est nécessaire de renoncer à la forme et de rechercher le contenu. »
Il continua : « Tout ce qui manifeste la présence de la création est éternel en soi. Rien ne peut être détruit ; même quand nos cœurs cessent de battre, notre essence retourne à la nature autour de nous. Nous pouvons devenir des arbres, des gouttes de pluie, des plantes, ou même un autre être humain. Pourquoi t’arrêter au mot « arbre » et oublier que nous sommes immortels ? Nous revenons toujours dans nos enfants, dans l’amour que nous montrons au monde, dans la prolongation de chaque geste de générosité et de charité. »
L’homme sage regarda l’homme droit dans les yeux et dit : « Retourne chez toi et dis au roi qu’il n’a pas besoin de se soucier de retrouver un arbre magique; son attitude et chaque décision qu’il prend aujourd’hui resteront pour les générations futures.
Demande-lui donc d’être simplement aux côtés de son peuple. S’il effectue son travail avec dévotion, personne ne l’oubliera et son exemple influencera l’histoire de son peuple et incitera ses enfants et petits-enfants à toujours agir de la meilleure façon possible. Et dis-lui que celui qui recherche uniquement  un nom sera toujours relié aux apparences et ne pourra jamais découvrir le mystère secret des choses et le miracle de la vie.
Et l’homme sage conclut : « Tous les conflits que nous rencontrons se produisent à cause de noms, de propriété, de jalousie, de richesse, d’immortalité. Donc si nous oublions le nom et cherchons la réalité qui se cache derrière les mots, nous aurons tout ce que nous désirons, avec en plus, la paix de l’esprit. »



Conte repris par Paulo Coelho, traduit de l'anglais par Françoise.

dimanche 14 avril 2013

Saturne, les paradigmes et la tempérance



Une belle soirée nous attendait ce vendredi, avec Sylvie Lafuente Sampietro et Saturne.
Nous en sommes sortis pleins d'optimisme, avec le sentiment d'avoir compris un peu mieux l'état du monde et comment chacun de nous peut y évoluer.
Nous avons parcouru les étapes de l'humanité, jusqu'à nos jours, puis les étapes de notre vie tout en mesurant notre avancement sur le long chemin vers la sagesse.
Deux mots ont émergé de cette conférence, deux mots que nous n'utilisons pas tous les jours, le premier parce qu'il appartient au vocabulaire des sciences sociales, le second parce qu'il ne fait pas partie des vertus mises en valeur par notre société : le paradigme et la tempérance.



Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie. Notre représentation du monde évolue et avec elle le paradigme qui la sous-tend.
Notre paradigme actuel nous conduit vers la recherche d'une humanité plus authentique. Une des voies pour y parvenir sera de faire sortir de l'ombre ce qui est caché.




En individuel, la dynamique saturnienne fait appel à la tempérance.
"La vertu de tempérance fait en sorte que le corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans l’être humain. Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l’emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur" (extrait de l'article Wikipedia qui fait lui-même référence à un texte de Jean-Paul II).
Nous devons trouver un équilibre entre le corps et l'esprit, retrouver un équilibre entre sensibilité et volonté, entre intuition et logique, entre féminin et masculin.




Et nous avons entendu Marc-Aurèle, qui était convoqué à cette conférence, puisqu'il a beaucoup été cité :

"Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre."

Pour terminer, laissons Marc-Aurèle nous accompagner sur le chemin vers nous-mêmes :
"L'homme ordinaire est exigent avec les autres. L'homme exceptionnel est exigent avec lui-même. "


L'enregistrement de la conférence, est disponible à la location pour les adhérents Altaïr. je vous conseille de l'écouter, car la démonstration est passionnante et éclaire notre évolution humaine de façon remarquable.

dimanche 7 avril 2013

5 bonnes raisons de venir à la conférence du 12 avril



La première, la plus efficace : Saturne (ou le symbole qu'il représente pour notre psyché) est indispensable à nos vies. Si vous n'avez pas compris qu'il faut un minimum de cadres et de références pour vivre, vous devez avoir du mal à avancer. Et si vous l'avez compris, vous vous posez peut-être des questions sur les moyens d'améliorer ce que vous avez déjà acquis, ce que vos parents vous ont inculqué, ce que vous avez appris en sachant dire non, ou  en étant clair avec ce que vous pouvez accepter ou non.




 Cette année, Saturne est en Scorpion et ce sera la deuxième raison. Il passe deux ans et demi environ dans un signe et dans le Scorpion, il touche tous les pouvoirs exécutifs, toute autorité chargée d'appliquer les lois. Si vous vous sentez concerné par l'actualité, cette raison-ci est la bonne. Nous sommes dans une période qui peut faire sortir les secrets de l'ombre. Cela fait monter beaucoup d'agressivité et Saturne doit être très puissant pour canaliser et trouver l'action juste.
Et pour nous tous, tous ceux qui s'intéressent ou non à la politique, c'est l'occasion d'oser canaliser notre force d'engagement. Une action radicale et puissante permettra à chacun de trancher dans le vif.




En troisième, je dirais que Saturne peut nous aider dans une société et un monde  en pleine mutation à en comprendre les enjeux. Nous manquons de repères, nous cherchons à y voir plus clair. Nous avons avec Saturne une aide pour assurer notre sécurité. Et des bornes pour baliser notre chemin, un chemin individuel particulier selon la place de Saturne dans notre thème, un chemin vers la conscience et la lumière.





La quatrième raison, c'est le but vers lequel va nous conduire Saturne. Le développement d’une discipline nous permet d’établir les bases indispensables à une véritable croissance spirituelle. Il est le pivot entre le niveau personnel et transpersonnel. C'est lui qui nous permettra de transformer en nous, tel l'alchimiste, le plomb en or.

Et la cinquième raison, c'est qu'une conférence de Sylvie Lafuente Sampietro, c'est toujours l'occasion de passer un moment passionnant de découverte et d'éclairage des événements qui nous traversent sous un angle de compréhension nous amenant à progresser. Les exemples pratiques et les cas concrets qui parsèment ses exposés nous apportent la clarté sur nos propres expériences. Et elle nous conduit, à chaque fois un peu plus, vers une connaissance plus riche de l'être humain.




Conférence le 12 avril à 20h30 à la Maison du Tourisme de Grenoble avec pour thème : "Saturne, les chemins de la conscience."