samedi 29 octobre 2011

Il fait froid

C'est le moment de partager cet amour humble et doux, fier et éternel que Victor Hugo nous offre si généreusement. Ce poème donne de la force...


Il fait froid

L'hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.

La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée...
Ferme ta porte à l'aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !

Et puis laisse ton cœur ouvert !
Le cœur, c'est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !

Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l'homme plein d'envie ;
Doute du prêtre et de l'autel ;
Mais crois à l'amour, ô ma vie !

Crois à l'amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l'amour, tison du foyer !
A l'amour, rayon des étoiles !

Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.

La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l'indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.

Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s'éclaire de ce qui brûle.

A ces démons d'inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse leur en pitié
Tout ce qu'ils t'ont vomi de haine.

La haine, c'est l'hiver du cœur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l'orage !

Garde ton amour éternel.
L'hiver, l'astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !


dimanche 23 octobre 2011

L'énergie vitale

Après mon expérience de médecine traditionnelle coréenne, je me suis un peu penchée sur les approches très différentes des médecines orientales et occidentales. Je suis interpellée en particulier par cette énergie si fondamentale pour les Orientaux et que nous ne retrouvons pas dans notre façon d'envisager la santé.


Commençons par la définition de cette énergie, de ce souffle telle que la donne Wikipedia :
"Le qi « souffle, énergie » ou ki , est une notion essentielle de la culture sino-japonaise qui désigne un principe fondamental formant et animant l'univers et la vie.
Dans cette approche spirituelle, le qi englobe tout l'univers et relie les êtres et les choses entre eux. Dans un organisme vivant, il circule à l'intérieur du corps par des méridiens qui se recoupent tous dans le « centre des énergies » appelé « champ du cinabre», seika tanden au Japon et dāntián en Chine. Il est présent dans toutes les manifestations de la nature.
La notion qi n'a aucun équivalent précis en Occident. On peut toutefois noter de nombreux liens de convergence avec la notion grecque de pneuma πνεῦμα (traduite par « souffle »), et dans la même optique avec la notion d'esprit en latin « spiritus » (dérivé de spirare = souffler) qui signifie souffle, vent.
Plusieurs concepts de la philosophie indienne s'en rapprochent, tels que le prana, le soma ou l'ojas."




J'ai trouvé des entretiens sur le site cles.com avec un médecin belge qui essaie de faire le lien et qui explique bien les limites dans lesquelles s'est enfermée notre médecine et pourquoi nous sommes conduits à aller chercher dans la médecine orientale la cohérence qui peut nous manquer.
Il s'agit de Thierry Janssen, chirurgien réputé en Belgique qui a tout abandonné pour se former aux médecines traditionnelles et est devenu psychothérapeute. Voici quelques extraits que j'ai trouvés significatifs :

Thierry Janssen :
Nous savons désormais que toute réalité est information, que l’être humain sait traiter l’information de façon symbolique, par le langage, la pensée, la volonté, et que cela agit sur ses mécanismes physiologiques. Mais instantanément, ces derniers agissent en retour sur l’esprit. L’esprit agit sur le corps et le corps agit sur l’esprit, c’est inséparable. Avoir des pensées positives peut m’aider à réparer mes cellules, mais pratiquer la respiration méditative peut m’aider à clarifier ma pensée. Voilà pourquoi j’ai bâti mon livre, La solution intérieure, en trois parties : 1°) Une médecine de l’esprit pour soigner le corps, 2°) Une médecine du corps pour soigner l’esprit, 3°) Une médecine de l’énergie, car le concept d’énergie est celui qui permet de faire un lien entre ces deux pôles. Un être humain, c’est une globalité : de la pensée, des croyances, des émotions, un corps. Comprendre la pleine santé, c’est avoir l’ambition d’aborder cette globalité. Le grand Linus Pauling, prix Nobel de chimie et prix Nobel de la paix, disait : « La vie, ce ne sont pas les molécules, mais les liens entre les molécules. » La vie, c’est l’interaction qui existe entre vous et moi, à l’instant même. Indépendamment de tout lien, nous ne sommes pas vivants.

Nouvelles Clés : Le mot « énergie » revient dans toutes les bouches. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Thierry Janssen : Dans nos systèmes de pensée médicaux occidentaux, basés sur un dualisme dichotomique entre corps et esprit, nous n’avons plus de modèle pour exprimer le lien qui existe entre les deux - et entre toutes choses finalement. Les approches qui se veulent holistiques sont obligées, dirait-on, d’aller chercher des modèles en Extrême-Orient, parce que là-bas, la pensée n’ayant pas été dans cette voie de dichotomie, elle a gardé une manière d’exprimer le continuum entre corps et esprit - et entre tous les niveaux du vivant. Or, on constate que, tant du côté de la Chine que de l’Inde, cette liaison est résumée sous la forme de concepts que l’on traduit chez nous par « énergie ». Les Chinois parleront du qi, les Indiens du prana, et nous, Occidentaux, nous avons beaucoup de mal à comprendre, cherchant à savoir s’il s’agit d’une énergie électromagnétique, ou nucléaire, ou mécanique, ou calorique... Et nous ne trouvons pas. Nous devrions nous rappeler qu’énergie vient du grec energia, qui veut simplement dire « force en action ». Ce concept flou permet à toutes ces médecines plus intuitives et holistiques - justement grâce à son imprécision - de montrer qu’elles agissent à tous les niveaux de l’individu, sans le cloisonner. C’est un continuum entre matière et pensée.
Selon l’équation d’Einstein, E = MC2, il y a équivalence entre matière et énergie, celle-ci se présentant tantôt comme « en réserve », tantôt comme « en action », tantôt comme les deux à la fois. C’est ce que veulent nous montrer les médecines orientales. Quand elles agissent sur le qi ou le prana (par l’acupuncture, ou les exercices respiratoires du yoga, ou le qi qong et son dérivé taï-chi), elles permettent une fluidité parfaite entre tous les niveaux de l’individu, entre sa pensée et son intellect, entre sa détente mentale et sa relaxation corporelle.

N. C. : Mais la vision scientifique d’aujourd’hui ne distingue-t-elle pas, d’une part, la matière/énergie (E=MC2), d’autre part, l’information (d’énergie nulle et donc démultipliable à l’infini) ? D’ailleurs, ne retrouve-t-on pas là un savoir ancien : ainsi, quand j’ai la sensation de « manquer d’énergie », je dis : « J’aimerais retrouver la forme » - or, la forme, c’est de l’information, pas de la matière/énergie !
T. J. : Oui ! Et j’ai justement le sentiment que l’Occident et la médecine occidentale trouveront leur nouveau souffle quand ils accepteront de se mettre à l’ère... où nous sommes déjà, c’est-à-dire à l’ère de l’information. Or, c’est très curieux : la médecine n’en est pas encore là. Elle utilise certes des instruments « informatiques », mais dans sa vision profonde, l’inertie la maintient dans l’ère précédente, qui était mécanique. Pour reprendre votre question, E=MC2, c’est l’idée que la matière est de l’énergie condensée, et le principe organisateur de cette matière/énergie est en effet de l’information. Donc matière, énergie et information sont trois façons d’aborder la nature des choses. Et il est amusant de voir que le problème de l’Occident, qui est en même temps son avantage, c’est qu’il a éprouvé le besoin d’explorer chacune de ces facettes le plus loin qu’il a pu, séparément du reste. Ce faisant, il a réussi à développer la science et toutes les technologies modernes, mais il s’est aussi enfermé dans des modes d’existence et d’expérience cloisonnés. Les Extrême-Orientaux n’ont pas atteint notre niveau technologique, précisément parce qu’ils n’ont jamais séparé comme nous la nature des choses en concepts distincts. L’avantage de cette limite, c’est qu’ils n’ont pas perdu le continuum et qu’ils interviennent, avec un seul outil (qi, prana... ou pneuma comme nos anciens Grecs), simultanément aux différents niveaux de l’être. Cette convergence, c’est ce que notre psycho-neuro-immunologie commence à retrouver, montrant comment on passe du psychisme au système nerveux, puis descendant jusqu’à l’expression cellulaire et génétique du corps."

Pour lire l'intégralité des deux entretiens :  http://www.cles.com/entretiens/article/pour-retrouver-la-vraie-sante


Et enfin, terminons par ces deux phrases pour mieux sentir  ce souffle universel grâce à toute la poésie des textes orientaux :

"Le souffle (prana) habite tous les êtres, tel un père habitant son fils. Il régit toutes choses, Seigneur universel il règne sur tout ce qui existe, animé ou inanimé." (Atharva-Veda , 11,4).

"Chevauche le souffle comme ta seule monture, navigue sur le courant de la Haute Pureté, réponds à l'appel, élégant et allègre !". (Poésie chinoise)


dimanche 16 octobre 2011

"Tous les hommes sont frères"



Le mouvement des "Indignés" prend de l'ampleur un peu partout et bien sûr, leur mouvement nous ramène au petit livre de Stéphane Hessel : "Indignez-vous", à l'insurrection pacifique et à la non-violence :

"Il faut comprendre que la non-violence tourne le dos à l'espoir. Il faut lui préférer l'espérance, l'espérance de la non-violence. C'est le chemin que nous devons apprendre à suivre, aussi bien du côté des oppresseurs que des opprimés, il faut arriver à une négociation pour faire disparaître l'oppression; c'est ce qui permettra de ne plus avoir de violence terroriste. C'est pourquoi il ne faut pas laisser s'accumuler trop de haine."



Chemin aride que celui de la non-violence, parce que contraire à nos comportements naturels et nécessitant un travail sur soi important. Qui mieux que Gandhi pour nous en parler, dans "Tous les hommes sont frères" :

"De même qu'il faut apprendre à tuer pour pratiquer l'art de la violence, de même on doit savoir se préparer à mourir pour s'entraîner à la non-violence.
La violence ne libère pas de la peur, mais elle cherche à combattre la cause de la peur.
Au contraire, la non-violence est exempte de toute peur. Le non-violent doit se préparer aux sacrifices les plus exigeants pour s'affranchir de la crainte. Il ne se demande pas s'il va y perdre sa maison, sa fortune ou sa vie. S'il n'a pas surmonté toute appréhension, il ne peut pratiquer l'ahimsa (non-violence) à la perfection.
Ce n'est pas être non-violent que de se contenter d'aimer ceux qui nous aiment. La non-violence commence à partir de l'instant où l'on aime ceux qui nous haïssent.
Je n'ignore rien des difficultés de ce grand commandement d'amour mais n'en n'est-il pas ainsi de toutes les grandes choses qui sont bonnes. La plus difficile de toutes est d'aimer ses ennemis, mais si nous voulons vraiment y arriver, la grâce de Dieu viendra nous aider à surmonter les obstacles les plus redoutables."



Ces réflexions peuvent nous aider à avancer vers 2012 qui s'annonce comme une année difficile durant laquelle les risques de violence seront très forts.
Voici comment Sylvie lafuente Sampietro envisage l'année 2012 dans la présentation de sa conférence d'astrologie mondiale :

"2012 va nous confronter à des choix radicaux en rapport avec la société technologique en émergence depuis 1966. Cette année 2012 nous invite à un tournant décisif sur le plan de nos modes de vie : cette dynamique peut se manifester dans une grande violence, une ambiance d'insurrection et des choix cruciaux sur le plan politique. Elle va nous confronter à nous engager et à prendre position.
Comment canaliser l'innovation ? Quelles décisions prendre pour le futur ? Vers quoi nous engageons-nous ? Comment réussir une révolution non violente dans nos vies ?"

Le défi est de taille et nous en saurons davantage le 9 décembre lors de cette conférence, dont le titre est : "L'année 2012 : la révolution en marche".



Inscriptions pour la conférence :
Librairie l'Or du temps ou centre d'astrologie humaniste appliquée.
La conférence est organisée par l'association Altaïr.
Renseignements sur le site du centre d'astrologie :http://www.astrologie-humaniste-appliquee.fr/

dimanche 9 octobre 2011

Expositions d'automne




L'association Hoka a investi les murs de notre local !
Elle nous plonge dans les deux régions himalayennes du Ladakh et du Zanskar.
Bien sûr, les montagnes et leurs univers minéral sont présentes. Mais ce qui frappe d'abord, ce sont les présences, des enfants, des hommes, des femmes, des lamas. Et le Bouddha au centre, bouddha du futur ou Maitreya, qui est l'incarnation de l'amour universel qui règnera sur terre quand tous les problèmes du monde humain auront été résolus. Tous ces visages sont rayonnants : la vie n'est pas facile pour eux mais ils éclairent les murs du local. Difficile alors de ne pas ressentir l'humanité et la bienveillance qui est la leur.
 Ils viennent à notre rencontre, nous les accueillons avec joie.


Et puisque je parle de cette exposition, je voudrais évoquer également une exposition qui se tient à Paris.
A l'occasion de la sortie en France du livre rouge de C. G. Jung, le musée Guimet expose l'original du livre ainsi que des œuvres en correspondance  avec ce livre.


Si vous suivez les cours de Sylvie Lafuente Sampietro, vous intéressez à l'astrologie humaniste, ou à la psyché, vous connaissez certainement l’œuvre de C.G. JUNG et son apport à la psychologie.
Si vous ne connaissez pas l'histoire de ce psychanalyste, je vous conseille d'écouter l'émission "Les racines du ciel" sur Jung et le livre rouge que l'on peut encore écouter sur le site :emission-les-racines-du-ciel
Ou bien de lire "Ma vie" de C. G. Jung, livre passionnant où il raconte sa vie, ses combats et ses découvertes.
Le livre rouge, quant à lui, représente l'aventure vécue et retracée par Jung entre les années 1913 et 1920 : des rêves, des visions retranscrites sous forme de textes, de dessins, de peintures, de mandalas. Œuvre très riche et semble-t-il, pour ceux qui l'ont lue, expérience très forte.
Ce livre est édité en français depuis le mois d'août.
Et le musée Guimet en a fait une exposition dont on peut avoir une idée en allant sur le site du musée. Un petit livret reprend les textes et œuvres présentées dans l'exposition, visible ici :livre rouge au musée Guimet .


Pour compléter, trois citations qui me paraissent intéressantes pour comprendre, et peut-être aller plus loin :
  • La présentation de l'exposition du musée Guimet
"Le psychologue et psychiatre Carl Gustav Jung est l’une des personnalités suisses les plus célèbres du xxe siècle. Il est généralement reconnu comme l’un des principaux protagonistes de la pensée occidentale moderne et son œuvre continue de susciter des polémiques.
Jung a joué un rôle crucial dans la formation de la psychologie, de la psychothérapie et de la psychiatrie contemporaines, et un grand nombre de représentants de la psychologie analytique dans le monde se
réclament de lui.
Son œuvre a exercé une influence encore plus vaste en dehors des milieux spécialisés et ses idées ont été largement divulguées, que ce soit dans le domaine de l’art, des sciences humaines, du cinéma ou de la culture populaire.
Jung a par ailleurs été l’un des promoteurs les plus zélés de la pensée asiatique qu’il a fait connaître au public occidental. Son œuvre psychologique a permis à de nombreuses personnes de redonner un sens à leur vie. Toutefois, cette œuvre se fondait sur une cosmologie personnelle que seuls quelques rares privilégiés ont pu entrapercevoir.
Le Livre Rouge: Liber Novus, dont la récente publication a été unanimement saluée par le public international, en constituait l’élément central. L’ouvrage original calligraphié ainsi que des œuvres symboliques qui lui sont rattachées sont exposés ici pour la première fois en France."
  • Deux  citations extraites de "Ma vie" et du "Mysterium":
"Qui peut nier que ce monde est divinement beau, et en même temps terriblement horrifiant ?"
Ou encore :
"Ce que j'appelle l'inconscient collectif, c'est ce que les Anciens appelaient l'âme du monde."
(Citations extraites de l'article consacré au livre rouge par M. Cazenave dans le Monde des religions de septembre).
  • Un petit extrait du Livre rouge, présenté dans l'émission "Les racines du ciel" et dont le thème est  la vision du meurtre du héros :
"Mais la nuit suivante, j'eus une vision.
J'étais avec un jeune homme sur une haute montagne. C'était avant l'aurore. A l'est, le ciel était déjà clair. Alors retentit par-delà les montagnes le cor de Siegfried en un son d'allégresse. Nous sûmes alors que notre ennemi mortel arrivait. Nous étions armés, aux aguets sur un étroit sentier rocheux, afin de l'assassiner. Alors nous le vîmes venir très haut au-dessus des montagnes, sur un char fait d'ossements mortuaires. Il descendit, armé et superbe, au-dessus de roches escarpées et arriva sur l'étroit sentier où, cachés, nous l'attendions.
lorsqu'il tourna à un angle devant nous, nous fîmes feu simultanément et il tomba, touché à mort. Après quoi, je repris la fuite, tandis qu'une pluie monstrueuse s'abattait avec fracas.
Ensuite, j'endurai un tourment mortel et je sentis de manière certaine qu'il me faudrait me tuer moi-même si je ne parvenais pas à résoudre l'énigme du meurtre du héros.
Alors j'eus une seconde vision.
Je vis un magnifique jardin dans lequel allaient des formes vêtues de soie blanche, chacune entourée d'enveloppes aux lueurs colorées, les unes rougeâtres, les autres bleuâtres ou verdâtres.
Je sais que j'ai franchi la ligne : par la faute, je suis devenu un nouveau-né."

Quelques informations pratiques :
Les deux premières photos ci-dessus proviennent du site de l'association HOKA : http://associationhoka.blogspot.com/
 Les trois suivantes sont des reproductions d’œuvres de Jung, extraites du livre rouge
L'exposition se tient jusqu'au 7 novembre au musée Guimet.
Nous n'avons pas pour le moment acquis le livre rouge pour la bibliothèque d'Altaïr (en partie à cause de son coût élevé ).

Et l'exposition sur le Ladakh et le Zanskar restera sans doute sur nos murs jusqu'à la fin novembre : venez en profiter !


dimanche 2 octobre 2011

Carnet de voyage

Avant de vous reparler des activités de notre association (n'oubliez pas en particulier de venir voir les photos sur le Ladakh et le Zanskar), je souhaiterais vous faire partager quelques moments de mon voyage en Corée du Sud.

Tout d'abord un séjour dans la ville de Gyeongju pour plonger dans l'histoire et la dynastie des Sylla qui régna sur la Corée du Ve au XI e siècles de notre ère chrétienne.


Cette époque est présente partout dans la ville : je retiens ici l'observatoire Cheomseongdae, qui date de 650, et permettait d'observer les étoiles, tout en étant bâti avec des nombres symboliques :
La tour est composée de 362 morceaux de granite qui signifient les 362 jours de l'année lunaire. Elle est aussi composée de 27 couches circulaires de pierres (la reine Seonduk fut le 27e dirigeant de Silla) sur une structure rectangulaire. 12 de ces couches sont sous la fenêtre, 3 composent la fenêtre, et 12 sont au-dessus de la fenêtre. Le chiffre 12 représente les 12 mois de l'année.
Voici un monument qui m'a rappelé le lien entre tous ces hommes qui ont observé et observent le ciel, quelle que soit l'époque et le lieu sur notre terre.
Le Cheomseongdae est le plus ancien observatoire astronomique de l'Asie de l'Est, et l'on pense qu'il était tout autant utilisé pour l'astronomie que pour l'astrologie, les deux disciplines étant intimement liées en Asie comme en Europe à cette époque.


Le bouddhisme fait partie de la culture coréenne et a été introduit au cours de cette période de la dynastie des Sylla.
J'ai vécu des instants de grande sérénité dans le temple bouddhiste de Bulguksa, habituellement envahi par les touristes, mais exceptionnellement  calme à notre passage, le matin. Et grâce à la récitation des sutras par les moines, à la beauté du lieu , ce fut pour nous un moment de plénitude très rare.
Ce temple, construit en 750, a été détruit par les japonais puis reconstruit selon les plans d'origine. C'est un magnifique monument.




La visite au médecin traditionnel fut aussi un moment fort. Pas de vieux médecin à barbe dans un cabinet poussiéreux, mais un médecin jeune et souriant dans un grand cabinet clair et moderne.
De l'observation du pouls et de la langue, il détermine l'état de déséquilibre et l'état émotionnel où vous vous trouvez.
Puis il vous dirige vers des séances d'acupuncture et des traitements à base de plantes. Vous n'êtes pas ici traité pour un organe malade mais pour l'ensemble de vos déséquilibres qui peuvent vous conduire à des pathologies.
La justesse de son analyse m'a beaucoup impressionnée.
Assez proche, me semble-t-il, de la médecine chinoise, cette consultation fut un grand moment, même si j'ai regretté de ne pas parler coréen pour mieux saisir tout son diagnostic !
Voilà un beau complément, je crois, à notre médecine occidentale. Et un complément également à l'apport de l'astrologie qui pointe nos périodes de faiblesse et peut nous aider à les transformer en forces nouvelles.


Ces quelques instants saisis lors de mon voyage reflètent une image différente de la Corée du Sud, qui est aussi un pays où la technologie et le service sont omniprésents. Les gratte-ciel de Seoul ne m'ont pas plus impressionnée que les petits harubang de l'île de Jeju qui partout protègent hommes et habitations : ces sculptures de basalte ponctuent toute l'île de leur rassurante présence.
Fort heureusement, sous la frénésie de consommation propre à notre époque et à laquelle la Corée du Sud est  parfaitement adaptée, il reste toute une histoire, une identité et une grande richesse à découvrir.