Avant de vous reparler des activités de notre association (n'oubliez pas en particulier de venir voir les photos sur le Ladakh et le Zanskar), je souhaiterais vous faire partager quelques moments de mon voyage en Corée du Sud.
Tout d'abord un séjour dans la ville de Gyeongju pour plonger dans l'histoire et la dynastie des Sylla qui régna sur la Corée du Ve au XI e siècles de notre ère chrétienne.
Cette époque est présente partout dans la ville : je retiens ici l'observatoire Cheomseongdae, qui date de 650, et permettait d'observer les étoiles, tout en étant bâti avec des nombres symboliques :
La tour est composée de 362 morceaux de granite qui signifient les 362 jours de l'année lunaire. Elle est aussi composée de 27 couches circulaires de pierres (la reine Seonduk fut le 27e dirigeant de Silla) sur une structure rectangulaire. 12 de ces couches sont sous la fenêtre, 3 composent la fenêtre, et 12 sont au-dessus de la fenêtre. Le chiffre 12 représente les 12 mois de l'année.
Voici un monument qui m'a rappelé le lien entre tous ces hommes qui ont observé et observent le ciel, quelle que soit l'époque et le lieu sur notre terre.
Le Cheomseongdae est le plus ancien observatoire astronomique de l'Asie de l'Est, et l'on pense qu'il était tout autant utilisé pour l'astronomie que pour l'astrologie, les deux disciplines étant intimement liées en Asie comme en Europe à cette époque.
Le bouddhisme fait partie de la culture coréenne et a été introduit au cours de cette période de la dynastie des Sylla.
J'ai vécu des instants de grande sérénité dans le temple bouddhiste de Bulguksa, habituellement envahi par les touristes, mais exceptionnellement calme à notre passage, le matin. Et grâce à la récitation des sutras par les moines, à la beauté du lieu , ce fut pour nous un moment de plénitude très rare.
Ce temple, construit en 750, a été détruit par les japonais puis reconstruit selon les plans d'origine. C'est un magnifique monument.
La visite au médecin traditionnel fut aussi un moment fort. Pas de vieux médecin à barbe dans un cabinet poussiéreux, mais un médecin jeune et souriant dans un grand cabinet clair et moderne.
De l'observation du pouls et de la langue, il détermine l'état de déséquilibre et l'état émotionnel où vous vous trouvez.
Puis il vous dirige vers des séances d'acupuncture et des traitements à base de plantes. Vous n'êtes pas ici traité pour un organe malade mais pour l'ensemble de vos déséquilibres qui peuvent vous conduire à des pathologies.
La justesse de son analyse m'a beaucoup impressionnée.
Assez proche, me semble-t-il, de la médecine chinoise, cette consultation fut un grand moment, même si j'ai regretté de ne pas parler coréen pour mieux saisir tout son diagnostic !
Voilà un beau complément, je crois, à notre médecine occidentale. Et un complément également à l'apport de l'astrologie qui pointe nos périodes de faiblesse et peut nous aider à les transformer en forces nouvelles.
Ces quelques instants saisis lors de mon voyage reflètent une image différente de la Corée du Sud, qui est aussi un pays où la technologie et le service sont omniprésents. Les gratte-ciel de Seoul ne m'ont pas plus impressionnée que les petits harubang de l'île de Jeju qui partout protègent hommes et habitations : ces sculptures de basalte ponctuent toute l'île de leur rassurante présence.
Fort heureusement, sous la frénésie de consommation propre à notre époque et à laquelle la Corée du Sud est parfaitement adaptée, il reste toute une histoire, une identité et une grande richesse à découvrir.
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