dimanche 25 septembre 2011

La flûte de roseau

De retour en France, ayant quitté ma famille coréenne, je voudrais  partager avec vous ces vers De Rûmi, poète mystique persan, provenant de l'ouverture du Masnavi, poème didactique. Ces vers parlent merveilleusement des séparations :


La flûte de roseau

"Ecoute la flûte de roseau, écoute sa plainte,
Des séparations elle dit la complainte :
Depuis que de la roselière on m'a coupée,
En écoutant mes cris hommes et femmes ont pleuré.
Pour dire la douleur du désir sans fin,
Il me faut des poitrines lacérées de chagrin.
Ceux qui restent éloignés de leur origine
attendent ardemment d'être enfin réunis.
Moi j'ai chanté ma plainte auprès de tous,
unie aux gens heureux ou malheureux, à tous.
Chacun, à son idée a cru être mon ami,
mais personne n'a cherché le secret de mon âme.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte,
Mais l’œil ne voit pas et l'oreille est éteinte.
Le corps n'est pas caché à l'âme ni l'âme au corps,
ce sont les yeux de l'âme seuls qui pourraient le voir.
Le chant de cette flûte c'est du feu non du vent,
Quiconque n'a pas ce feu qu'il devienne néant.
C'est le feu de l'amour qui en elle est tombé
Et si le vin bouillonne c'est d'amour qu'il le fait
La flûte est la compagne des esseulés d'amour
et nos voiles par ses notes ont connu la déchirure."



 Que la flûte accompagne tous ceux qui ont laissé quelque part une partie d'eux-mêmes !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour laisser un commentaire, entrez un profil : avec votre compte Google si vous en avez un, ou en anonyme ou encore avec un nom, le vôtre ou un pseudonyme.
Je lis les commentaires avant publication pour éviter les messages "toxiques" ou sans rapport avec notre association.
Merci d'avance de donner votre avis ou de partager avec nous vos idées ou découvertes.