dimanche 22 décembre 2013

L'enfance du monde




Pour Noël, voici un joli conte raconté par Henri Gougaud. Il nous éclaire d'une douce lumière comme l'espoir de renouveau du solstice d'hiver (conte trouvé sur le site de Cles). 




L'empreinte


"Les contes ne parlent pas du monde de l'enfance, mais de l'enfance du monde. En eux sont l'innocence, la vigueur, le tutoiement de Dieu et l'absence de doute des premiers printemps de la vie. Ainsi celui-ci, beau comme un regard d'enfant.
Il répond à une question menue, joyeuse, apparemment futile : savez-vous pourquoi sur nos visages est un sillon creusé entre le bas du nez et le milieu des lèvres ? Écoutez-donc.
Garçon, dit l'histoire, sache que dans la demeure céleste où tu vivais avant de naître tout n'était que silence et savoir. Il fallut un jour la quitter.
À l'heure juste, ton Père d'en-haut t'a dit :
- Va.
Il a ouvert la porte. Tu as découvert devant toi des chemins innombrables, des monts, des plaines, des villes, des forêts. Tu t'es effrayé. Tu as gémi :
“Dans ce chaos furieux, comment vais-je survivre ?
- Tu dois aller, a répondu ton père. Quelque chose te manque ici, qui est en bas.”
Il t'a serré sur sa poitrine. Tu as senti battre son cœur. Tu as pensé qu'il ne pouvait te chasser de sa bienheureuse maison. Tu lui as dit :
“Tout est ici lumière et connaissance. Que me manque-t-il donc ?”
Ton père a murmuré :
“La nuit, l'incertitude.”
Tu ne connaissais pas le sens de ces mots. Tu as crié, tremblant :
“Qu'y a-t-il donc de si précieux dans le doute, dans les ténèbres ?
- La foi que rien ne prouve, a répondu ton père, le désir pur, la confiance ignorante.
Pour l'atteindre, mon fils, il te faut oublier nos savoirs infinis.
”Il a souri. Il a murmuré : “Chut !”
Il a posé l'index au travers de ta bouche afin que désormais tu ne puisses plus dire ce que de toujours tu savais. Il t'a poussé dehors. Tu es venu au monde. Enfant, regarde-toi. Entre le bas du nez et le milieu des lèvres est un sillon creusé. C'est là l'empreinte de son doigt. " 



Toute l'équipe d'Altaïr vous souhaite de très belles fêtes !

lundi 16 décembre 2013

L'année 2014




Le 6 décembre, nous avions rendez-vous pour ce moment important de l'année, qui nous donne des indications sur le monde de l'année suivante, le moment de la conférence d'astrologie mondiale de Sylvie Lafuente Sampietro.

C'est l'occasion de faire le point sur les enjeux du monde mais  il est clair qu'une conférence ne suffit pas à évoquer toute la complexité des interactions, des énergies et de leurs manifestations. Il est donc nécessaire de faire des choix.
Ce moment nous permet de prendre du recul par rapport aux événements immédiats, de voir le sens de l'évolution de l'humanité et de mieux nous situer dans ce mouvement. Il nous invite à capter les mouvements de mutation de fond et d'en saisir le sens.
Sylvie nous rappelle toujours à cette occasion que les événements collectifs dépendent du niveau de conscience de chacun. Nous sommes embarqués sur le vaisseau terre et l'attitude de chacun compte.




Habituellement, Sylvie nous donne un aperçu des planètes importantes et de l'énergie dont elles vont imprégner le monde.
Puis elle nous donne des pistes pour comprendre les grands cycles que suivent les planètes entre elles.

Cette année, nous nous sommes contentés d'explorer le cycle que font Pluton et Uranus.
Je vous avais parlé d'un grand carré, aspect de tension entre quatre planètes de janvier à avril : il concerne Pluton, Uranus, Jupiter et Mars. Mars est de plus rétrograde de mars à mai, source d'agressivité accrue. Nous aurons donc le grand sorcier de la mutation des structures (Pluton) en tension avec celui qui innove, avec celui qui crée les mouvements et les projets humains et avec l'action.
Plutôt que de tomber dans  le fatalisme qui consisterait à dire : quelle catastrophe nous attend, Sylvie nous a emmenés dans un voyage à travers le cycle précédent de Pluton/Uranus, sur le sujet de l'électricité. Pour nous montrer que ce qui parait difficile et sombre à un moment donné va donner des sujets de découverte et de progrès dans la suite du cycle. Et donc, qu' il est inutile de nous lamenter sur l'état de notre monde : nous ne verrons le résultat de ce qui se joue maintenant qu'en 2046, au plus tôt, tout au moins pour ce cycle-là. Rappelons-nous que le cycle précédent était marqué par des guerres mondiales et que jusqu'ici, nous n'avons pas connu d'événements aussi graves.
Nous sommes actuellement dans une crise de croissance, où il convient de sélectionner les projets et de s'engager, avec cette grande tension qui pousse à se battre et à conquérir. Le projet qui correspond à cette période est donc bien comme l'indiquait le titre de la conférence : "De l'ombre, faire jaillir la lumière."




Il est particulièrement important de regarder comment nous vivons individuellement ce grand carré qui nous anime cette année.
Ce chemin de conscience, chacun d'entre nous peut l'effectuer et cette période sera d'autant mieux vécue que nous aurons chacun avancé sur ce chemin.



Je termine avec ces phrases de Charles Juliet, sur cette lumière que l'on peut atteindre après avoir creusé l'ombre en nous :
"A son plus haut, la vie est lumière et amour; qui n'aime pas ne peut porter en lui une telle lumière... Cette lumière, on ne peut la recevoir d'autrui : elle doit sourdre au plus intime de l'être. Alors, elle ne s'éteint plus."


Pour écouter la conférence, je vous invite à louer le CD audio disponible au local de centre d'astrologie pour les adhérents de l'association.

vendredi 6 décembre 2013

L'ange enfant

 Ce texte, entendu dans l'émission Les racines de ciel, m'a particulièrement émue. Il est extrait d'un livre de Rabindranath Tagore : La jeune lune, qui contient entre autres un certain nombre de textes sur l'enfant.
Le commentaire lors de l'émission, nous rappelait comment l'enfant est le témoignage de la meilleure part de nous-mêmes et comment toute éducation devrait développer le germe sacré qui est en chaque enfant.




L'ange-enfant
"Ils poussent des clameurs et combattent, ils doutent et désespèrent,
il n'y a point de fin à leurs querelles.
Que ta vie, mon enfant, apparaisse au milieu d'eux comme la flamme
d'une lumière intense et pure et que, ravis, ils se taisent.
Ils sont cruels, avides et pleins d'envie,
leurs paroles sont comme des poignards cachés altérés de sang.
Va vers ces cœurs tourmentés, tiens-toi au milieu d'eux, mon enfant,
que ton regard serein s'abaisse sur eux comme l'appel miséricordieux
des soirs descend sur le jour et met fin à ses luttes.
Qu'ils voient ton visage, mon enfant,
et qu'ainsi ils comprennent le sens de toutes choses.
Qu'ils t'aiment et qu'ainsi ils s'aiment l'un l'autre.
Viens prendre la place qui t'attend dans l'infini des choses, mon enfant.
A l'aurore, ouvre ton cœur et élève-le comme une fleur qui s'épanouit;
au coucher du soleil, incline la tête, et dans le silence, achève le jour et son adoration."




Et en voici un autre, qui me fait penser à cette phrase de Khalil Gibran dans "Le prophète": 
                                     "Vos enfants ne sont pas vos enfants.
                                     Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
                                     Ils viennent à travers vous mais non de vous."








Bénédiction

Bénis cette âme blanche qui a conquis pour la terre le baiser du ciel, bénis ce tendre cœur !
Il aime la lumière du soleil, il aime à contempler le visage de sa mère.
Il n’a pas appris à mépriser la poussière et à convoiter l’or.
Serre-le contre ton cœur et bénis-le.

Il est venu dans ce pays aux cent carrefours.

Mais comment se fait-il que, dans la foule, il t’ait choisi entre tous et qu’arrivé devant ta porte, il t’ait demandé la route par un muet serrement de main ?

Rabindranath Tagore (La jeune lune)