mercredi 18 mai 2011

De l'impuissance à l'insurrection : la suite


 Je crois qu'un retour vers cette conférence riche et pleine de sens pour la période que nous vivons s'impose. La soirée passe vite et ensuite, il faut tenter de retrouver ces messages et ces questions qui nous ont interpellés le 21 avril. Voici quelques points de la conclusion que j'aimerais partager à nouveau avec vous.
Au cours de sa conférence, Sylvie Lafuente Sampietro  abordait les thèmes sur lesquels  Pluton en Capricorne nous amène. Puis elle nous invitait à sentir comment ces thèmes peuvent être utilisés par l’énergie que nous apporte Uranus.




Ce  passage de Pluton en Capricorne vers Uranus en Bélier se traduit selon elle comme une articulation entre :
  • un travail d’authenticité avec  Pluton, qui vient de sa descente en enfer avec la confrontation à l’ombre   et qui conduit à la puissance qui permet de rejaillir en regardant la transmutation qui s’est effectuée  (en rappelant qu'avec Pluton, il faut être très méthodique, choisir une bataille accessible et ne pas se laisser happer par l’ombre ).
  • Et le passage vers Uranus qui va avoir pour but de trouver l’inspiration pour aller vers l’insurrection,  car Uranus est  le génie créateur, le visionnaire, il nous demande d'oser la liberté de penser.



    Il faut trouver comment articuler les deux pour que l'insurrection soit vraiment puissante et efficace. Quel type d'insurrection ?
    Pas celle qui après la révolte, retourne vers les mêmes schémas, comportements ou dirigeants.
    Uranus nous met au défi de trouver les idées, de l’ordre de l’insurrection avec la puissance de transformation du monde  pour obtenir des réponses à : « que faire ? »
    Il nous faut ressentir l’énergie d’Uranus et qu’elle ne parte pas dans des combats inutiles, qui n’aient  pas de sens. 
    Comment éveiller quelque chose qui ait du sens pour transformer ce qui ne convient plus?

    Comment le traduire pour chacun d’entre nous ?
    Nous sommes tous concernés par ce défi de transformation : aller chercher en nous les moyens de nous révolter dans un combat juste et  trouver les idées qui nous permettent de mettre à profit  notre transformation. Les idées de chacun pourront devenir ainsi un jour les idées de tous…
    Comment faire par exemple pour que l’Europe se réveille ?





    Voyons ce qui se passe au Japon :
    Pluton avec ses forces qui viennent de la terre, des océans et de l’utilisation du nucléaire nous remet en face de la puissance cachée dans la matière.
    Ce qui était invisible est devenu visible : comment peut-on assurer la sécurité mondiale face à cette énergie qui doit être utilisée avec une grande  maîtrise et une perception juste de ses effets ?
    Cette nouvelle perception met les Japonais face à des défis qui leur rappellent ceux de 1945 et leur demandent de se réveiller. Comme le disait C.G. Jung : "Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit par nous arriver de l'extérieur comme un destin.".
    Et  tous les thèmes qu'ils n'étaient pas pressés d’aborder deviennent d’une urgence et d’une priorité capitale : l’énergie, le climat, la société de consommation à l’extrême...
    Je terminerai donc avec ce commentaire lu dans Courrier International sur "mimei" : le point du jour.
     
    "mimei"

    « Ce mot désigne le moment particulier de la nuit où l’on pressent confusément l’arrivée de l’aube. C’est le moment où selon le poète shinobi Orikuchi, les jeunes prêtresses, dans les temps anciens, faisaient appel à leur asame, leurs yeux du matin, pour lire le sort, faste ou néfaste, réservé au nouveau jour qui s’annonce. Aujourd’hui, voici ce qui se dit au Japon : bien qu’un tremblement de terre soit un événement intrinsèquement conjoncturel, l’état de désolation  qui s’ensuit est saisi par l’ensemble des Japonais comme un moment de rupture radicale qui inaugure une nouvelle ère pour la modernité. Rupture par rapport à quoi et qui mène où ?
    Un immense effort est fait , précisément pour la penser, à tous les niveaux de la société. Pour le dire autrement, la merveilleuse vision de la prêtresse a été remplacée par un déploiement tous azimuts de la réflexivité, transformant chacun d’entre nous en un penseur social, de l’économique, du politique, de l’environnemental. Ne serait-ce que pour cela, l’aube finira par advenir. » ( extrait de l’article de Kazuhiko Yatabe dans Courrier International N° 1071).



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