La patience ne semble pas être une qualité appréciée de nos jours.
Avec le tout, tout de suite et l'efficacité immédiate attendue de chacune de nos actions, il ne reste plus guère de place pour cette vertu qui était pourtant jadis primordiale.
Malgré tout, un certain retour à la simplicité et à un mode de vie plus proche de la nature devrait nous rapprocher de la patience.
Car la nature, elle, connait la patience et les cycles qui durent.
Commençons avec ce poème de François Cheng :
A la pierre
Nous ne faisons que passer,
Tu nous apprends la patience,
D'être toujours le témoin
De l'univers à son aube,
D'être l'élan du Souffle même,
Soutien sans faille des vivants,
Toujours présence renouvelante
Entre laves et granits,
N'espérant ni fleur ni feuille,
Ni fruit ni luxuriance,
Tu tiens le nœud des racines,
Contre tous les ouragans.
Bien sûr, nous retrouvons aussi Christian Bobin et son rapport au temps si particulier :
Tout simplement, j'attends. Sans impatience. C'est la seule sagesse que je me connaisse.
Avec le tout, tout de suite et l'efficacité immédiate attendue de chacune de nos actions, il ne reste plus guère de place pour cette vertu qui était pourtant jadis primordiale.
Malgré tout, un certain retour à la simplicité et à un mode de vie plus proche de la nature devrait nous rapprocher de la patience.
Car la nature, elle, connait la patience et les cycles qui durent.
Commençons avec ce poème de François Cheng :
A la pierre
Nous ne faisons que passer,
Tu nous apprends la patience,
D'être toujours le témoin
De l'univers à son aube,
D'être l'élan du Souffle même,
Soutien sans faille des vivants,
Toujours présence renouvelante
Entre laves et granits,
N'espérant ni fleur ni feuille,
Ni fruit ni luxuriance,
Tu tiens le nœud des racines,
Contre tous les ouragans.
Bien sûr, nous retrouvons aussi Christian Bobin et son rapport au temps si particulier :
Tout simplement, j'attends. Sans impatience. C'est la seule sagesse que je me connaisse.
L'attente, une sagesse?
Oui, l'attente. Parce que je sais, d'expérience, que les portes fermées vont se rouvrir.
Comment peut-on attendre sans impatience?
J'attends
à la façon du pêcheur au bord de l'eau, vous voyez? Il n'y a pas de
prise, il n'y a rien, il n'y a pas une ride sur l'eau, la lumière du
ciel décroît, il commence à faire frais mais j'attends. Je sais que rien
n'est vain, même ces jours-là. Aujourd'hui, nous commettons presque
tous la même erreur : nous croyons que l'énergie, c'est la vérité.
Certes l'énergie est nécessaire... mais il y a une mauvaise énergie.
Laquelle?
La
mauvaise énergie est celle qui consiste à essayer de forcer les chemins
du ciel. La mauvaise énergie est celle qui veut accélérer chimiquement
les battements du coeur. La mauvaise énergie, c'est vouloir tout tout de
suite, les applaudissements avant même d'avoir commencé l'effort... Notre époque
veut du survitaminé. Elle a oublié la lenteur. J'essaie, par les livres
que j'écris, de retrouver cela, de faire revenir la lenteur. Christian Bobin
Et la patience s'apprend aussi, pour laisser les choses advenir :
Ces jours qui te semblent vides
Et perdus pour l’univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts
[...]
Patient, patience,
Patience dans l’azur!
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr!
Et perdus pour l’univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts
[...]
Patient, patience,
Patience dans l’azur!
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour laisser un commentaire, entrez un profil : avec votre compte Google si vous en avez un, ou en anonyme ou encore avec un nom, le vôtre ou un pseudonyme.
Je lis les commentaires avant publication pour éviter les messages "toxiques" ou sans rapport avec notre association.
Merci d'avance de donner votre avis ou de partager avec nous vos idées ou découvertes.