Après cet été où la méditation m'a accompagnée sous diverses formes ( pratique, discussions, lectures), voici quelques phrases pour prolonger ces moments et peut-être aussi un peu l'été...
Maître Dogen vécut au XIIIe siècle au Japon et fut un maître zen renommé. Selon lui, la pratique du zazen consiste à seulement s'asseoir dans une posture exacte sans rechercher quoi que ce soit, en laissant passer les pensées comme des nuages dans le ciel.
"Les éveillés ainsi venus possèdent tous un art subtil, suprême et infabriqué pour transmettre directement le merveilleux dharma et réaliser l'éveil suprême. S'il est trans mis sans altération d'un éveillé à un autre, c'est qu'il a pour norme le samadhi ou recueillement, que l'on expérimente par soi-même. Pour s'ébattre dans ce samadhi, l'assise droite dans la pratique du zen est la véritable porte d'entrée. :Maître Dogen
Pour continuer avec le zazen, un roman écrit par Ruth Ozeki : En même temps toute la terre et tout le ciel évoque le zazen avec beaucoup de simplicité et nous montre les simples bienfaits qu'il peut apporter aux personnes ordinaires, celles qui n'ont pas atteint l'eveil ou sont sur la voie. L'histoire se passe au Japon et nous suivons une jeune fille, Nao, à travers des cahiers apportés par la mer jusqu'au Canada et découverts par une romancière. Vie très difficile que celle de cette jeune fille : un père suicidaire, une mère renfermée, elle se fait harceler à l'école. Heureusement, elle a sa grand-mère Jiko, une nonne bouddhiste zen, qui l'aidera à vivre. L'écriture simple et pleine d'énergie nous conduit sur les chemins de la beauté de la vie dans ce petit temple bouddhiste. Je reproduis ici ce paragraphe sur la pratique du zazen, mais le sujet du livre est beaucoup plus vaste.
La pratique du zazen (Ruth Ozeki - En même temps toute la terre et tout le ciel)
Pour commencer, vous devez vous asseoir. Si l'on veut respecter la tradition, il faut s'asseoir sur un zafu, par terre, en tailleur, mais vous pouvez rester sur une chaise si vous préférez. L'important, c'est de vous tenir droit et de ne pas prendre appui sur quoi que ce soit.
Maintenant, placez vos mains sur vos cuisses de manière à ce que le dos de votre main gauche repose sur la paume de votre main droite et que l’extrémité de vos pouces se rejoigne pour former un petit cercle. Le point de rencontre de vos pouces doit se situer au niveau de votre nombril. Jiko dit que cette position des mains s'appelle hokkai-jo-in, et qu'elle symbolise l'ensemble de l'univers cosmique que vous tenez comme un œuf bien rond.
Ensuite, détendez-vous, ne bougez plus. Concentrez-vous sur votre respiration, mais sans forcer. Il ne s'agit pas de réfléchir à la manière dont il faut respirer, mais pas non plus de ne pas réfléchir. Un peu comme quand vous êtes assis sur la plage et que vous regardez les vagues glisser sur le sable ou des enfants qui jouent au loin. Vous avez conscience de tout ce qui se passe, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de vous, et parmi ces choses-là, il y a votre respiration. Voilà, vous y êtes presque."
Puis elle nous explique comment compter nos respirations, et qu'il convient de recommencer inlassablement chaque jour.
Le bouddhisme zen ne parait pas toujours aisé à comprendre, en particulier pour nous, êtres ordinaires Ce qui est promis aux êtres extraordinaires est au-delà des simples bienfaits de la méditation :
"Les êtres ordinaires regardent l'extérieur, les adeptes de la voie se tournent vers l'intérieur, mais le vrai dharma est au-delà. Les hommes ont peur de lâcher leurs pensées, craignant de tomber dans le Vide avec rien où s'accrocher pour arrêter leur chute. Ils ne savent pas que le Vide n'est pas réellement vide mais qu'il est le royaume du Bouddha !"
Huang-Po
S'il suffisait de rester assis en méditation
Pour obtenir l'Eveil
Il y a longtemps que les grenouilles
Seraient illuminées !
Proverbe zen
Nous ne savons plus habiter le présent, nous dit Fabrice Midal. La méditation nous aide à voir le mystère de ce qui est là. Le mystère d’être assis, le mystère de boire un verre d’eau, le mystère d’avoir les yeux ouverts et de regarder le monde en le laissant être pleinement...
Maître Dogen vécut au XIIIe siècle au Japon et fut un maître zen renommé. Selon lui, la pratique du zazen consiste à seulement s'asseoir dans une posture exacte sans rechercher quoi que ce soit, en laissant passer les pensées comme des nuages dans le ciel.
"Les éveillés ainsi venus possèdent tous un art subtil, suprême et infabriqué pour transmettre directement le merveilleux dharma et réaliser l'éveil suprême. S'il est trans mis sans altération d'un éveillé à un autre, c'est qu'il a pour norme le samadhi ou recueillement, que l'on expérimente par soi-même. Pour s'ébattre dans ce samadhi, l'assise droite dans la pratique du zen est la véritable porte d'entrée. :Maître Dogen
Pour continuer avec le zazen, un roman écrit par Ruth Ozeki : En même temps toute la terre et tout le ciel évoque le zazen avec beaucoup de simplicité et nous montre les simples bienfaits qu'il peut apporter aux personnes ordinaires, celles qui n'ont pas atteint l'eveil ou sont sur la voie. L'histoire se passe au Japon et nous suivons une jeune fille, Nao, à travers des cahiers apportés par la mer jusqu'au Canada et découverts par une romancière. Vie très difficile que celle de cette jeune fille : un père suicidaire, une mère renfermée, elle se fait harceler à l'école. Heureusement, elle a sa grand-mère Jiko, une nonne bouddhiste zen, qui l'aidera à vivre. L'écriture simple et pleine d'énergie nous conduit sur les chemins de la beauté de la vie dans ce petit temple bouddhiste. Je reproduis ici ce paragraphe sur la pratique du zazen, mais le sujet du livre est beaucoup plus vaste.
La pratique du zazen (Ruth Ozeki - En même temps toute la terre et tout le ciel)
Pour commencer, vous devez vous asseoir. Si l'on veut respecter la tradition, il faut s'asseoir sur un zafu, par terre, en tailleur, mais vous pouvez rester sur une chaise si vous préférez. L'important, c'est de vous tenir droit et de ne pas prendre appui sur quoi que ce soit.
Maintenant, placez vos mains sur vos cuisses de manière à ce que le dos de votre main gauche repose sur la paume de votre main droite et que l’extrémité de vos pouces se rejoigne pour former un petit cercle. Le point de rencontre de vos pouces doit se situer au niveau de votre nombril. Jiko dit que cette position des mains s'appelle hokkai-jo-in, et qu'elle symbolise l'ensemble de l'univers cosmique que vous tenez comme un œuf bien rond.
Ensuite, détendez-vous, ne bougez plus. Concentrez-vous sur votre respiration, mais sans forcer. Il ne s'agit pas de réfléchir à la manière dont il faut respirer, mais pas non plus de ne pas réfléchir. Un peu comme quand vous êtes assis sur la plage et que vous regardez les vagues glisser sur le sable ou des enfants qui jouent au loin. Vous avez conscience de tout ce qui se passe, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de vous, et parmi ces choses-là, il y a votre respiration. Voilà, vous y êtes presque."
Puis elle nous explique comment compter nos respirations, et qu'il convient de recommencer inlassablement chaque jour.
Le bouddhisme zen ne parait pas toujours aisé à comprendre, en particulier pour nous, êtres ordinaires Ce qui est promis aux êtres extraordinaires est au-delà des simples bienfaits de la méditation :
"Les êtres ordinaires regardent l'extérieur, les adeptes de la voie se tournent vers l'intérieur, mais le vrai dharma est au-delà. Les hommes ont peur de lâcher leurs pensées, craignant de tomber dans le Vide avec rien où s'accrocher pour arrêter leur chute. Ils ne savent pas que le Vide n'est pas réellement vide mais qu'il est le royaume du Bouddha !"
Huang-Po
Et pour finir et relativiser, ne cherchons pas trop loin lorsque nous méditons, nous ne sommes pas, pour la plupart d'entre nous, des moines et des nonnes zen :
S'il suffisait de rester assis en méditation
Pour obtenir l'Eveil
Il y a longtemps que les grenouilles
Seraient illuminées !
Proverbe zen
Nous ne savons plus habiter le présent, nous dit Fabrice Midal. La méditation nous aide à voir le mystère de ce qui est là. Le mystère d’être assis, le mystère de boire un verre d’eau, le mystère d’avoir les yeux ouverts et de regarder le monde en le laissant être pleinement...
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