Un peu de pensée chinoise pour nous accompagner vers l'harmonie.. Cette harmonie que nous avons du mal à percevoir dans le monde d'aujourd'hui mais que nous pouvons rechercher en nous-mêmes.
Encore une fois, j'ai fait appel à François Cheng, qui sait nous parler de sa Chine d'origine, lui qui vit en France depuis si longtemps.
"L’épanouissement d’une fleur, le coucher du soleil ou le ciel étoilé permettent, un instant, de se trouver en accord avec le monde. La reconnaissance de la splendeur du monde nous renvoie à notre propre unité intérieure. L’univers a beau être très vieux, c’est pour chacun toujours « la première fois, l’unique fois ». [...] « Nous ne possédons pas la durée, mais nous vivons l’instant, qui est le vrai mode d’être de la beauté." François Cheng dans l'émission A voix nue
Le charme du poème que voici opère à chaque fois que je le relis. François Cheng le propose dans son livre : "Et le souffle devient signe".
Au milieu de l’âge, épris de la Voie.
Sous le Chung-nan, j’ai choisi mon logis.
Quand le désir me prend, seul je m’y rends :
Seul aussi à jouir d’ineffables vues…
Marcher jusqu’au lieu où tarit la source,
Et attendre, assis, que se lèvent les nuages.
Parfois, errant, je rencontre un ermite :
On parle, on rit, sans souci du retour.
Wang Wei
En commentaire de ce poème, François Cheng écrit :
"Le poète marche jusqu'à la pointe de lui-même, au lieu où tarit la source, là où l'homme se dépouille de la préoccupation de paraître, de la possession ou de l'ambition, pour atteindre son être profond. Simplement heureux d'être lui-même, il attend la montée des nuages. Ce n'est pas une image bucolique, mais une quête spirituelle. Les nuages révèlent, pour un chinois, la loi du Souffle : l'eau s'évapore du fleuve, se condense dans le ciel et retombe en pluies qui réalimentent le courant. Son cycle, qui relie la terre et le ciel, est le signe que le mouvement universel est circulaire. C'est au terme d'une transformation de soi et de cette initiation à "l'ouvert" de la Vie que le miracle de la rencontre humaine peut advenir : un échange désintéressé et tendu vers le haut. Le dernier vers évoque l'éblouissement de la vraie rencontre, qui transcende le temps. Ce qui naît entre les êtres engendre un nouvel espace ou l'aller et le retour sont synonymes de l'infini."
Encore une fois, j'ai fait appel à François Cheng, qui sait nous parler de sa Chine d'origine, lui qui vit en France depuis si longtemps.
"L’épanouissement d’une fleur, le coucher du soleil ou le ciel étoilé permettent, un instant, de se trouver en accord avec le monde. La reconnaissance de la splendeur du monde nous renvoie à notre propre unité intérieure. L’univers a beau être très vieux, c’est pour chacun toujours « la première fois, l’unique fois ». [...] « Nous ne possédons pas la durée, mais nous vivons l’instant, qui est le vrai mode d’être de la beauté." François Cheng dans l'émission A voix nue
Le charme du poème que voici opère à chaque fois que je le relis. François Cheng le propose dans son livre : "Et le souffle devient signe".
Au milieu de l’âge, épris de la Voie.
Sous le Chung-nan, j’ai choisi mon logis.
Quand le désir me prend, seul je m’y rends :
Seul aussi à jouir d’ineffables vues…
Marcher jusqu’au lieu où tarit la source,
Et attendre, assis, que se lèvent les nuages.
Parfois, errant, je rencontre un ermite :
On parle, on rit, sans souci du retour.
Wang Wei
En commentaire de ce poème, François Cheng écrit :
"Le poète marche jusqu'à la pointe de lui-même, au lieu où tarit la source, là où l'homme se dépouille de la préoccupation de paraître, de la possession ou de l'ambition, pour atteindre son être profond. Simplement heureux d'être lui-même, il attend la montée des nuages. Ce n'est pas une image bucolique, mais une quête spirituelle. Les nuages révèlent, pour un chinois, la loi du Souffle : l'eau s'évapore du fleuve, se condense dans le ciel et retombe en pluies qui réalimentent le courant. Son cycle, qui relie la terre et le ciel, est le signe que le mouvement universel est circulaire. C'est au terme d'une transformation de soi et de cette initiation à "l'ouvert" de la Vie que le miracle de la rencontre humaine peut advenir : un échange désintéressé et tendu vers le haut. Le dernier vers évoque l'éblouissement de la vraie rencontre, qui transcende le temps. Ce qui naît entre les êtres engendre un nouvel espace ou l'aller et le retour sont synonymes de l'infini."
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