L'épopée de Gilgamesh a été racontée il y a plus de quatre mille ans sur des tablettes d'argile et avant de la découvrir, il a fallu déchiffrer cette écriture cunéiforme de la Mésopotamie ancienne.
Mais l'écriture permet au langage de voyager en silence à travers l'espace et à travers le temps. Et les merveilleuses aventures de Gilgamesh, ont fini par nous être connues.
L'épopée est magnifique et plonge le lecteur au sein de la cité antique d'Uruk puis à la suite de Gilgamesh dans toutes sortes d'aventures.
Je ne retranscris ici qu'un résumé de ses aventures à la recherche de l'immortalité, raconté par Liz Greene et Juliet Sharlman-Burke dans Voyage au cœur des mythes.
Gilgamesh et l'arbre de vie
"Le jeune Gilgamesh et son ami Enkidu livrent de nombreuses et âpres batailles contre des monstres et des démons, mais en reviennent toujours victorieux. Seulement, Enkidu s'attire un jour les foudres de la grande déesse Ishtar, qui persuade les autres dieux qu'Enkidu doit mourir. Quand Gilgamesh découvre la mort aussi inattendue qu'injuste du plus courageux et du plus aimé de ses camarades, le héros en est profondément affligé. Il pleure non seulement parce qu'il a perdu un ami, mais aussi parce que le décès d'Enkidu lui rappelle que lui aussi est mortel et mourra un jour.
Etant un héros, Gilgamesh ne peut se contenter de méditer sur la destinée ultime de toute l'humanité et décide de partir en quête de l'immortalité. Il sait que son ancêtre Uta-Napishtim, le survivant du grand déluge envoyé par les dieux pour punir l'humanité, fut la seule créature terrestre à avoir jamais atteint l'immortalité. Ainsi est-il déterminé à le retrouver et à apprendre de lui les secrets de la vie et de la mort.
Au début de son périple, il se rend au pied d'une grande chaîne de montagnes gardées par un homme-scorpion et son épouse. L'homme-scorpion dit à Gilgamesh qu'aucun mortel n'a jamais traversé les montagnes et bravé leurs dangers. Mais le jeune intrépide lui explique le but de sa quête et, plein d'admiration, l'homme-scorpion le laisse passer. Gilgamesh parcourt douze lieues dans l'obscurité et, finalement, il arrive à la demeure du dieu soleil. Celui-ci le prévient que sa quête est vaine, mais rien ni personne ne saurait dissuader Gilgamesh de poursuivre sa route.
Enfin, il arrive sur les rivages de la mer des eaux de la mort. Là, il rencontre une gardienne, une femme avec un pichet de bière, qui, comme l'homme-scorpion et le dieu soleil, entreprend de le détourner de son entreprise. Siduri, la cabaretière des dieux, lui rappelle que la vie doit être savourée telle qu'elle est :
"Gilgamesh, où donc erres-tu ?
Cette vie sans fin que tu cherches,
Tu ne la trouveras pas.
Quand les dieux ont créé les êtres humains,
Ils leur affectèrent la mort,
Se réservant à eux seuls le secret de la vie.
Remplis-toi la panse, Gilgamesh,
Fais de chaque jour une fête,
Jour et nuit, danse et amuse-toi.
Sois toujours propre, de corps et de vêtements,
Regarde avec tendresse l'enfant qui et tient la main,
Que ton épouse se réjouisse de ta présence,
Car telle est la tâche de l'humanité."
Mais Gilgamesh ne peut oublier Enkidu ou sa propre fin probable. Il pousse donc plus loin encore pour atteindre le terme de son périple. Près du rivage, il rencontre le vieux batelier qui a jadis, été le nocher du bateau d'Uta-Napishtim quand le grand déluge a détruit la majeure partie du monde et il lui ordonne de le conduire sur les eaux de la mort. Mais le batelier lui dit de se construire un bateau lui-même et de ne jamais toucher une goutte des eaux de la mort tandis qu'il ramera sur la mer. Gilgamesh fait comme il lui est dit et, finalement, il arrive sur l'île où habite le survivant du grand déluge.
Mais Uta-Napishtim ne répète au héros que ce que les autres lui ont déjà dit : les dieux ont décrété que l'immortalité leur était réservée et que la mort était le le lot de l'humanité. Abandonnant enfin tout espoir, Gilgamesh s'apprête à repartir quand Uta-Napishtim prend pitié de lui. Il lui parle d'un arbre secret qui pousse au fond de la mer et qui a le pouvoir de rajeunir le vieillard. Gilgamesh rame jusqu'au milieu de la mer. Parvenu là, il plonge dans les eaux de la mort et trouve l'arbre. Il remonte une branche dans son bateau, regagne sain et sauf le rivage et entreprend de retourner chez lui avec son trésor bien dissimulé au fond de son sac. Pendant le voyage du retour, il s'arrête près d'une source d'eau fraîche pour se baigner et changer de vêtements. Mais un serpent qui rôde dans le coin sent la fragrance céleste de l'arbre d'immortalité et s'empare de la branche dont il mange les feuilles. C'est pour cette raison que le serpent est capable de se régénérer en changeant de peau.
Désespéré, Gilgameh le héros s'agenouille près de la source, plonge son visage dans ses mains et pleure. Il comprend maintenant que ce qui lui a été dit est vrai : même le plus puissant et le plus courageux des héros est humain et doit apprendre à vivre avec joie dans l'instant présent en acceptant sa fin inéluctable."
Gilgamesh n'a pas atteint l'immortalité mais en quelque sorte, en restant dans les mémoires grâce au merveilleux texte qui retrace sa vie, il a réussi à obtenir une vie sans fin...
Mais l'écriture permet au langage de voyager en silence à travers l'espace et à travers le temps. Et les merveilleuses aventures de Gilgamesh, ont fini par nous être connues.
L'épopée est magnifique et plonge le lecteur au sein de la cité antique d'Uruk puis à la suite de Gilgamesh dans toutes sortes d'aventures.
Je ne retranscris ici qu'un résumé de ses aventures à la recherche de l'immortalité, raconté par Liz Greene et Juliet Sharlman-Burke dans Voyage au cœur des mythes.
Gilgamesh et l'arbre de vie
"Le jeune Gilgamesh et son ami Enkidu livrent de nombreuses et âpres batailles contre des monstres et des démons, mais en reviennent toujours victorieux. Seulement, Enkidu s'attire un jour les foudres de la grande déesse Ishtar, qui persuade les autres dieux qu'Enkidu doit mourir. Quand Gilgamesh découvre la mort aussi inattendue qu'injuste du plus courageux et du plus aimé de ses camarades, le héros en est profondément affligé. Il pleure non seulement parce qu'il a perdu un ami, mais aussi parce que le décès d'Enkidu lui rappelle que lui aussi est mortel et mourra un jour.
Etant un héros, Gilgamesh ne peut se contenter de méditer sur la destinée ultime de toute l'humanité et décide de partir en quête de l'immortalité. Il sait que son ancêtre Uta-Napishtim, le survivant du grand déluge envoyé par les dieux pour punir l'humanité, fut la seule créature terrestre à avoir jamais atteint l'immortalité. Ainsi est-il déterminé à le retrouver et à apprendre de lui les secrets de la vie et de la mort.
Au début de son périple, il se rend au pied d'une grande chaîne de montagnes gardées par un homme-scorpion et son épouse. L'homme-scorpion dit à Gilgamesh qu'aucun mortel n'a jamais traversé les montagnes et bravé leurs dangers. Mais le jeune intrépide lui explique le but de sa quête et, plein d'admiration, l'homme-scorpion le laisse passer. Gilgamesh parcourt douze lieues dans l'obscurité et, finalement, il arrive à la demeure du dieu soleil. Celui-ci le prévient que sa quête est vaine, mais rien ni personne ne saurait dissuader Gilgamesh de poursuivre sa route.
Enfin, il arrive sur les rivages de la mer des eaux de la mort. Là, il rencontre une gardienne, une femme avec un pichet de bière, qui, comme l'homme-scorpion et le dieu soleil, entreprend de le détourner de son entreprise. Siduri, la cabaretière des dieux, lui rappelle que la vie doit être savourée telle qu'elle est :
"Gilgamesh, où donc erres-tu ?
Cette vie sans fin que tu cherches,
Tu ne la trouveras pas.
Quand les dieux ont créé les êtres humains,
Ils leur affectèrent la mort,
Se réservant à eux seuls le secret de la vie.
Remplis-toi la panse, Gilgamesh,
Fais de chaque jour une fête,
Jour et nuit, danse et amuse-toi.
Sois toujours propre, de corps et de vêtements,
Regarde avec tendresse l'enfant qui et tient la main,
Que ton épouse se réjouisse de ta présence,
Car telle est la tâche de l'humanité."
Mais Gilgamesh ne peut oublier Enkidu ou sa propre fin probable. Il pousse donc plus loin encore pour atteindre le terme de son périple. Près du rivage, il rencontre le vieux batelier qui a jadis, été le nocher du bateau d'Uta-Napishtim quand le grand déluge a détruit la majeure partie du monde et il lui ordonne de le conduire sur les eaux de la mort. Mais le batelier lui dit de se construire un bateau lui-même et de ne jamais toucher une goutte des eaux de la mort tandis qu'il ramera sur la mer. Gilgamesh fait comme il lui est dit et, finalement, il arrive sur l'île où habite le survivant du grand déluge.
Mais Uta-Napishtim ne répète au héros que ce que les autres lui ont déjà dit : les dieux ont décrété que l'immortalité leur était réservée et que la mort était le le lot de l'humanité. Abandonnant enfin tout espoir, Gilgamesh s'apprête à repartir quand Uta-Napishtim prend pitié de lui. Il lui parle d'un arbre secret qui pousse au fond de la mer et qui a le pouvoir de rajeunir le vieillard. Gilgamesh rame jusqu'au milieu de la mer. Parvenu là, il plonge dans les eaux de la mort et trouve l'arbre. Il remonte une branche dans son bateau, regagne sain et sauf le rivage et entreprend de retourner chez lui avec son trésor bien dissimulé au fond de son sac. Pendant le voyage du retour, il s'arrête près d'une source d'eau fraîche pour se baigner et changer de vêtements. Mais un serpent qui rôde dans le coin sent la fragrance céleste de l'arbre d'immortalité et s'empare de la branche dont il mange les feuilles. C'est pour cette raison que le serpent est capable de se régénérer en changeant de peau.
Désespéré, Gilgameh le héros s'agenouille près de la source, plonge son visage dans ses mains et pleure. Il comprend maintenant que ce qui lui a été dit est vrai : même le plus puissant et le plus courageux des héros est humain et doit apprendre à vivre avec joie dans l'instant présent en acceptant sa fin inéluctable."
Gilgamesh n'a pas atteint l'immortalité mais en quelque sorte, en restant dans les mémoires grâce au merveilleux texte qui retrace sa vie, il a réussi à obtenir une vie sans fin...
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