lundi 3 septembre 2012

Les crises

Le titre de la conférence d'astrologie mondiale de Sylvie Lafuente Sampietro pour l'année 2013 m'avait interpellée : "Face aux crises, la créativité."

Et j'ai retrouvé en ouvrant le Telerama de cette semaine un article sur la crise très en phase avec ce titre.
En voici deux extraits pour étayer la réflexion sur l'année à venir. Myriam Revault d'Allonnes , spécialiste de philosophie politique et morale est interviewée.




" On parle de la crise comme s'il s'agissait d'un état permanent, et c'est effectivement vécu par l'homme contemporain comme un état permanent.  Pourtant, classiquement, la crise est un  état d'exception, dont on doit sortir. C'est ce que nous apprend l'étymologie. Le mot "crise" vient du grec ancien. La krisis, pour les grecs, signifie trois choses. Dans le registre médical, il s'agit de l'état paroxystique de la maladie, dont il faut absolument sortir _ le moment où l'on se trouve face à une alternative : la vie ou la mort. Mais la crise, cela veut dire aussi : la décision _ c'est lié au sens précédent, à la nécessité de prendre une décision pour s'en sortir. Troisième sens : le filtre, le tamis, c'est-à-dire le jugement. Crise et critique ont ainsi la même étymologie. Pour les grecs, le mot se rattache donc au domaine médical, mais aussi au judiciaire, au politique et au militaire."

"Tout se passe comme si la crise économique concentrait toutes les difficultés du vécu. En réalité, à supposer qu'un certain nombre de problèmes économiques soient résolus demain, on ne sortirait pas de la crise pour autant. Parce que la modernité est liée, consubstantiellement, à la notion de crise. Cela dit, il ne faut pas négliger ce que la crise peut avoir de fécond. Hannah Arendt écrit que c'est lorsque nous avons perdu tous les repères traditionnels qui nous permettaient de porter des jugements que notre capacité à juger peut être relancée. Je ne dirais sûrement pas vive la crise, ce serait irresponsable. Mais je dis qu'on peut aussi l'appréhender comme une force positive qui nous oblige à penser autrement."




Voilà justement ce que nous demande la période présente : nous aurons l'occasion d'en reparler à l'occasion de la conférence d'astrologie mondiale. Et de reparler de ce livre de Dane Rudhyar, dont les idées devraient nous éclairer .

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