dimanche 14 décembre 2014

Science et poésie, réflexion et intuition



Je suis avec grand intérêt l'émission de Jean-Claude Amaisen, Sur les épaules de Darwin, je crois l'avoir déjà dit.
Il sait allier à une grande curiosité pour la connaissance et la science un émerveillement pour la poésie et ce qu'elle nous dit du monde, et je crois que je suis faite aussi de ces deux pôles.
L'écoute de ses émissions me rend vraiment heureuse de toutes ces découvertes que je fais avec lui.
Ecoutons-le donc nous parler de ce qui l'intéresse dans son travail :


"Allier l’émotion à la raison. Les arts aux sciences. L’intuition et les rêves à la réflexion. La réflexion à l’action, … Je suis persuadé que c’est en croisant les approches, les perspectives, les cultures, les grilles de lecture du monde que nous enrichissons au mieux notre humanité. Aucune grille de lecture, qu’elle soit scientifique, artistique, philosophique, spirituelle, ne peut, à elle seule, épuiser la richesse de ce que nous appelons la réalité. Chacune, à condition de ne pas empiéter sur les autres, et de ne pas devenir totalitaire, peut contribuer nous faire découvrir notre commune humanité. La science nous aide à mieux comprendre le monde, mais il serait dangereux qu’elle prenne seule les grandes décisions concernant l’humanité. En particulier pour la raison suivante : les mutations à venir sont imprévisibles.
J’aime cette phrase du biologiste et prix Nobel François Jacob : « On mesure l’importance d’une découverte au degré de surprise qu’elle cause. » Si une découverte ne bouleverse pas, c’est qu’on l’attendait déjà plus ou moins et qu’il ne s’agit donc pas d’une nouveauté radicale. Même chose en art : la vraie innovation jaillit de l’inconnu. Son irruption ne pouvait être planifiée par personne et elle transcende même l’artiste qui en a été le porteur." 




"Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, il me semble que le monde m’a émerveillé, même dans ses dimensions apparemment les plus banales. Cet émerveillement s’est accru dès que j’ai su lire. Que de petits signes noirs sur du papier, tracés par des auteurs lointains, ou anciens, parfois disparus depuis des siècles ou des millénaires, puissent contenir ce que, par ailleurs, je découvrais dans la vie, avait quelque chose de merveilleux, et de profondément mystérieux. Une forme de conversation silencieuse, à travers l’espace et le temps, avec des hommes et des femmes qui n’avaient cessé de s’émerveiller. J’aime cette phrase du généticien anglais John Haldane « La réalité n’est pas simplement plus étrange que nous ne le pensons, elle est plus étrange que nous ne pouvons l’imaginer. »



S' émerveiller de la beauté du monde, tenter de comprendre et se sentir vivant de toutes ces découvertes, voilà ce que je partage avec des hommes comme Jean-Claude Ameisen.

"Qu'est-ce que le bonheur ? Un émerveillement qui se dit à lui-même adieu." Pascal Quignard



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