Comme point de départ cette semaine, j'avais ces vers de William Blake qui me donnent le vertige et au travers desquels je sens l'univers et toute sa beauté :
"Voir le monde dans un grain de sable,
Et le paradis dans une fleur sauvage,
Tenir l'infini dans le creux de sa main,
Et l'éternité dans une heure."
"Science et spiritualité se complètent, nous dit Trinh Xuan Thuan, l'astrophysicien dont j'ai déjà parlé, elles sont comme deux fenêtres différentes regardant sur le réel. L'être humain a besoin de toutes les fenêtres possibles pour accéder à la réalité ultime. D'autres fenêtres sur le réel existent d'ailleurs : l'art _ en observant les peintures de Monet, j'apprends autant sur la lumière et la nature qu'en étudiant les équations de Maxwell sur l'électromagnétisme _ , la musique ou la poésie."
"Je pense que la cosmologie moderne a réenchanté le monde , nous dit-il. D'abord, elle a redécouvert l'ancienne alliance cosmique entre l'homme et le cosmos, en montrant que nous sommes tous des poussières d'étoile. En effet, hormis l'hydrogène et l’hélium qui sont apparus pendant les trois premières minutes après le big bang, tous les autres éléments qui constituent le réel, tels le carbone, l'azote, l'oxygène, etc... sont nés, soit de la fusion nucléaire au cœur des étoiles, soit dans les supernovae , explosions géantes résultant de la mort des étoiles massives. Ainsi, les étoiles sont nos lointains ancêtres et nous partageons tous la même généalogie cosmique.
Il nous faut mettre en pratique le sentiment de responsabilité universelle dont le dalaï-lama parle souvent, non seulement envers les autres êtres humains, mais également les autres espèces vivantes, et enfin envers notre planète. Poussières d'étoiles, nous partageons la même histoire cosmique que les fleurs des champs et les gazelles des savanes."
Cela fait du bien de se replacer de temps en temps dans la perspective d'un univers dont nous sommes juste quelques grains de poussière et d'y trouver sa place...
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