lundi 17 juin 2019

Le temps qui passe et la concentration


Que cherchons-nous ? Ce texte d'André Gide sur le temps qui a passé est souvent cité car il sonne juste quand on atteint un certain âge.




Le temps s'est écoulé comme une rivière , je ne l'ai pas vu passer !
J'ai compté mes années et j'ai découvert que j'ai moins de temps à vivre ici que je n'en ai déjà vécu.
Je n'ai désormais pas le temps pour des réunions interminables, où on discute de statuts, de règles, de procédures et de règles internes, sachant qu'il ne se combinera rien...
Je n'ai pas le temps de supporter des gens absurdes qui, en dépit de leur âge, n'ont pas grandi.
Je n'ai pas le temps de négocier avec la médiocrité. Je ne veux pas être dans des réunions où les gens et leur ego défilent.
Les gens ne discutent pas du contenu, à peine des titres
Mon temps est trop faible pour discuter de titres.
Je veux vivre à côté de gens humains, très humains.
Qui savent sourire de leurs erreurs.
Qui ne se glorifient pas de victoires.
Qui défendent la dignité humaine et qui ne souhaitent qu'être du côté de la vérité et de l'honnêteté.
L'essentiel est ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue.
Je veux m'entourer de gens qui savent arriver au cœur des gens.
Les gens à qui les coups durs de la vie ont appris à grandir avec des caresses minces dans l'âme.
Oui... J'ai hâte... de vivre avec intensité, que seule la maturité peut me donner.
J'exige de ne pas gaspiller un bonbon de ce qu'il me reste...
Je suis sûr qu'ils seront plus délicieux que ceux que j'ai mangé jusqu'à présent.- personne n'y échappe riche , pauvre intelligent , démuni ...

André Gide, Le temps qui passe




Et si vous ne pouvez éliminer de votre route tout ce qui dérange, adoptez la stratégie du samouraï.
Voici une histoire pour apprendre à avoir la distance nécessaire et l'écoute juste face à l'autre et aux situations difficiles.
Une histoire que l'on raconte à propose de Musashi, un très grand samouraï du XVIe siècle.
"Musashi devait surveiller un piètre sabreur qui venait d'être provoqué par un vrai samouraï et ne savait pas comment se défendre.
"Vous savez, j'ai mis une vie à apprendre ce que je sais", avertit d'emblée Musashi avant de lui demander son métier.
_ Je suis maître de thé pour une noble famille, lui répondit son solliciteur. Comme je ne peux pas leur faire perdre la face, je souhaite au moins aller à ce duel de façon honorable.
_Faites-moi une tasse de thé" lui intime Musashi.
L'homme met l'eau sur le feu. Musashi le regarde préparer la cérémonie du thé. Il voit qu'il maîtrise son art et ce constat le rassure. Il remarque surtout la sérénité sur le visage de l'homme.
_ Quand vous allez rencontrer le samouraï, lui conseille-t-il, alors imaginez que vous allez lui préparer une tasse de thé."
Et c'est ce qui s'est passé. Au moment du duel, l'homme a regardé le samouraï en pensant au thé qu'il pourrait lui offrir. Son visage était calme, impassible. "Il est tellement serein qu'il doit être très fort" a pensé le samouraï, qui s'est défilé."




Nous ne sommes pas des samouraïs et n'avons pas à nous battre en duel, mais il peut être intéressant de garder cette histoire en tête pour faire face aux événements de la vie...

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