Le joli film japonais "les délices de Tokyo" de Naomi Kawase m'a laissé un beau souvenir de fraîcheur et de joie.
Pourtant l'histoire n'est pas très gaie et les personnages ont tous subi leur lot d'épreuves.
Dans une petite boutique de gâteaux japonais appelés dorayakis ( deux pancakes fourrés avec une pâte confite de haricots rouges), la vie est morne et calme jusqu'à ce que se présente une vieille dame qui propose au gérant de venir travailler chez lui. Il finit par se laisser persuader et grâce à la recette de la vieille dame, la boutique a un grand succès : les gâteaux sont devenus très bons. Mais Tokue (la vieille dame) a les mains déformées. Des rumeurs courent sur elle et elle finit par être obligée de partir, laissant le gérant dans une grande tristesse...
La gaieté vient de la vieille dame, toujours joyeuse et prête à s'émerveiller de tout ce que la nature peut offrir : les extraordinaires fleurs de cerisiers, mais aussi les feuilles qui bruissent au vent, les oiseaux qui chantent dans les arbres, et jusques aux haricots de la recette qu'elle écoute parce qu'ils lui racontent une histoire, l'histoire de leur long voyage jusqu'à elle. Il faut cuisiner avec son coeur et avec respect.
Mais aussi savoir regarder et écouter la nature, dit la vieille dame qui a vécu toute sa vie dans un sanatorium pour lépreux à Tokyo. Le jardin y est certes magnifique mais les pensionnaires ont été pendant des décennies interdits de sortie. Il leur fallait donc trouver leur liberté autrement.
Tokue, la vieille dame sait aussi bien recommander d'écouter ce que racontent les haricots rouges que les feuilles de cerisier ou le ruisseau qui coule sur le bout de bois. Elle ouvre un chemin vers la grâce et la possibilité de surmonter les épreuves. Et nous fait sentir que c'est dans la rencontre avec les autres que l'on peut tous apprendre et partager.
Elle qui parle avec la lune cachée derrière les feuilles des arbres nous dit que la nature qui nous entoure peut donner un sens à notre vie. Ce film est un conte d'aujourd'hui, sur la beauté du monde qui nous entoure, et sur la simplicité, comme je les aime.
"S'émerveiller devant la vie, s'émerveiller devant la mort, s'émerveiller devant toutes les connaissances de la perpétuelle nouveauté; tout devient fil de soie pour tisser la trame d'une existence constamment émerveillée." Marie-Madeleine Davy
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