Pour parler de ce qui nous occupe actuellement avec un regard tourné vers l'avenir, voici quelques citations.
D'abord, Boris Cyrulnik nous définit la résilience :
"On s'est toujours émerveillé devant ces enfants qui ont su triompher d'épreuves immenses et se faire une vie d'homme, malgré tout. Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d'organiser notre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis. C'est celui de résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l'adversité. En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le malheur et, malgré la souffrance, nous chercherons la merveille."
Boris Cyrulnik
Puis ce message que nous avons reçu, ces jours-ci dans nos boîtes mail et qui nous parle de la signification de ce qui se passe actuellement :
Par Raffaele MORELLI, psychiatre et
psychothérapeute italien.
« Je crois que le cosmos a sa façon de
rééquilibrer les choses et ses lois, quand celles-ci viennent à être
trop bouleversées. Le moment que nous vivons, plein d’anomalies et de paradoxes, fait réfléchir…
Dans une phase où le changement climatique, causé par les désastres environnementaux, a atteint des niveaux inquiétants.
Dans une phase où le changement climatique, causé par les désastres environnementaux, a atteint des niveaux inquiétants.
D’abord
la Chine, puis tant d’autres pays, sont contraints au blocage ;
l’économie s’écroule, mais la pollution diminue de manière considérable.
L’air s’améliore ; on utilise un masque, mais on respire…
Dans un moment historique où, partout dans le monde, se réactivent certaines idéologies et politiques discriminatoires, rappelant avec force un passé mesquin, un virus arrive, qui nous fait expérimenter que, en un instant, nous pouvons nous aussi devenir les discriminés, les ségrégués, ceux qu’on bloquent aux frontières, qui amènent les maladies.
Même si nous n’y sommes pour rien. Même si nous sommes blancs, occidentaux, et que nous voyageons en première classe (= complexe de toute puissance).
Dans un moment historique où, partout dans le monde, se réactivent certaines idéologies et politiques discriminatoires, rappelant avec force un passé mesquin, un virus arrive, qui nous fait expérimenter que, en un instant, nous pouvons nous aussi devenir les discriminés, les ségrégués, ceux qu’on bloquent aux frontières, qui amènent les maladies.
Même si nous n’y sommes pour rien. Même si nous sommes blancs, occidentaux, et que nous voyageons en première classe (= complexe de toute puissance).
Dans
une société fondée sur la productivité et la consommation, dans
laquelle nous courons tous 14 heures par jour après on ne sait pas bien
pourquoi, sans samedi ni dimanche, sans plus de pause dans le
calendrier, tout à coup, le «stop» arrive. Tous à l’arrêt, à la maison,
pendant des jours et des jours. À faire le compte d’un temps dont nous
avons perdu la valeur, dès qu’il n’est plus mesurable en argent, en
profit. Sait-on seulement encore quoi en faire ?
Dans
une période où l’éducation de nos propres enfants, par la force des
choses, est souvent déléguée à des figures et institutions diverses, le
virus ferme les écoles et nous oblige à trouver des solutions
alternatives, à réunir les mamans et les papas avec leurs propres
enfants.
Il nous oblige à refaire une "famille".
Il nous oblige à refaire une "famille".
Dans une dimension où les relations, la
communication, la sociabilité, se jouent essentiellement dans ce
non-espace du virtuel des réseaux sociaux, nous donnant l’illusion de la
proximité, le virus nous enlève la proximité, celle qui est bien réelle
: personne ne doit se toucher, pas de baisers, pas d’embrassades, de la
distance, dans le froid du non-contact.
Depuis quand avons-nous pris pour acquis ces gestes et leur signification ?
Depuis quand avons-nous pris pour acquis ces gestes et leur signification ?
Dans un climat social où penser à soi est devenu la règle, le virus nous envoie un message clair : la seule manière de nous en sortir, c’est la réciprocité, le sens de l’appartenance, la communauté, se sentir faire partie de quelque chose de plus grand, dont il faut prendre soin, et qui peut prendre soin de nous.
La responsabilité partagée, sentir que de nos actions dépendent, non pas seulement notre propre sort, mais le sort des autres, de tous ceux qui nous entourent. Et que nous dépendons d’eux.
Alors, si nous arrêtons la "chasse aux sorcières", de nous
demander à qui la faute et pourquoi tout ça est arrivé, pour nous
interroger plutôt sur ce que nous pouvons apprendre, je crois que nous
avons tous beaucoup de matière à réflexion et à agir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour laisser un commentaire, entrez un profil : avec votre compte Google si vous en avez un, ou en anonyme ou encore avec un nom, le vôtre ou un pseudonyme.
Je lis les commentaires avant publication pour éviter les messages "toxiques" ou sans rapport avec notre association.
Merci d'avance de donner votre avis ou de partager avec nous vos idées ou découvertes.