Jack Kornfield nous parle du bouddhisme de façon très intelligible, à nous, occidentaux.
Voici par exemple un passage de son livre : "Bouddha, mode d'emploi pour une vie intérieure" qui nous parle de l'abondance :
"Le sage indien Nisargadatta, un autre de mes enseignants, provoquait ses étudiants en leur disant : "Le problème avec vous n'est pas que vous ayez des désirs, mais que ceux-ci soient si petits. Pourquoi ne pas tout désirer ? pourquoi ne pas vouloir le complet épanouissement, la pleine joie et la totale libération ?".
Nisargadatta ne faisait pas allusion à une avidité sans bornes. Il parlait d'un état de conscience qui sait qu'il n'est pas séparé du monde. Kabir, le poète mystique indien, formulait cela ainsi : "Je ris quand j'entends que les poissons dans la mer ont soif."
Nous avons déjà en nous tout ce que nous désirons. En comprenant cela, nous pouvons tout entreprendre avec un sentiment d'abondance. Du fait d'avoir quelque chose à donner au monde et de nous en réjouir, notre abondance intérieure est rayonnante, communiquant un sentiment de mérite, de valeur et de bien-être. Sans cette abondance, nous pouvons nous trouver parmi les riches et nous sentir comme un esprit avide. Les parents et les enseignants sensés font ressortir l'abondance chez leurs enfants en les aidant à prendre conscience que chacun d'eux a beaucoup à donner et en leur offrant l'opportunité de le faire. Éduquer un enfant, créer une entreprise, cultiver un jardin ou servir notre communauté exige de chacun de nous un dévouement venant du fond du cœur. Un tel dévouement plein de sagesse naît de notre propre sentiment d'abondance intérieure."
"La vérité est que nous en sommes pas encore libres.
Nous sommes simplement parvenus à la liberté d'être libres."
Nelson Mandela
Cela fait écho à un passage du livre de Barbara Kingslover : Marée haute à Tucson, dans lequel elle nous fait découvrir la possibilité d'une transformation, du passage de nos histoires malsaines au bien-être. Ou comment réintroduire l'abondance dans nos vies chamboulées :
"Chacun de nous est appelé, probablement de nombreuses fois, à entamer une nouvelle vie. Un diagnostic effrayant, un mariage, un déménagement, la perte d'un travail, d'un membre de la famille ou de quelqu'un d'autre que l'on aime, un diplôme, la venue d'un nouvel enfant : il est impossible d'imaginer au départ comment tout cela sera possible. Pour finir, ce qui fait tout aller de l'avant, ce sont le flux et le reflux souterrains liés au fait d'être en vie parmi les vivants.
Dans les pires périodes de ma propre existence, je suis sortie du monde terne du désespoir en me forçant à bien regarder, pendant longtemps, une seule chose magnifique : l'éclat d'un géranium rouge devant la fenêtre de ma chambre. Et puis une autre : ma fille dans une robe jaune. Et une autre encore : le contour parfait d'une sphère sombre et pleine, derrière le croissant de lune. Jusqu'à ce que j'apprenne à aimer à nouveau ma vie. Comme la victime d'une attaque réentraîne de nouvelles parties de son cerveau pour retrouver des capacités perdues, je me suis enseigné la joie, encore et encore."
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